Changer de wagon, dans le métro, le RER… c’est pénible, fatigant, on risque de perdre sa place assise, et puis on a l’impression de passer pour un imbécile, quelqu’un de bizarre, de louche, ou de parano.

Et alors ?

Si, dans un wagon, vous sentez une atmosphère bizarre (*), ou bien identifiez un individu au comportement spécial qui vous fait penser qu’il pourrait décider de vous importuner IL FAUT CHANGER DE WAGON, et laisser ceux qui veulent nourrir leur ego ou bien continuer à se conduire en victime, prendre les risques.

Le « changez de wagon » vaut aussi pour « changez de place ».

(*) lorsqu’un individu a agressé une personne ou tenu un comportement inhabituel dans une rame de métro juste avant que vous n’entriez ou sans que vous n’en soyez témoin, cela crée généralement une tension parmi les personnes présentes. Cette tension est parfois encore palpable, décelable… de la peur sur les visages, ou de l’exaspération, une vigilance inhabituelle des personnes présentes, et surtout des regards dirigés vers l’endroit où le danger est.

Pour bien comprendre ce qui peut nous empêcher de bouger à l’approche d’un danger potentiel, et notamment dans le cas des transports en commun, faisons le point sur les raisons qui peuvent motiver à ne pas « changer de place/wagon » :
– ne pas avoir décelé le danger (manque de vigilance, pas de sensibilité /état d’esprit « sécurité personnelle »)
– la « flemme » (« oh non, c’est bon, je suis bien assis »)
– l’ego (« je ne vais pas perdre ma place à cause de ce type »)
– la peur (« si je bouge, je vais devenir la victime »)
– un obstacle physique (« il me bloque le passage »)

Vous en voyez d’autres ?

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27 Commentaires

  1. ne pas bouger c’est aussi essayer de se fondre dans la masse, disparaitre , ne pas attirer l’attention .
    bouger c’est aussi montrer indirectement son courage , sa force et possiblement augmenter l’excitation de l’autre . Je l’ai personnellement souvent fait changer de place et de compartiment , j’ai trouver qu’une certaine nonchalance sans ignorer la situation était efficace .
    se déplacer c’est aussi laisser les autres dans la situation sans agir , un sentiment de culpabilité peut être aussi la cause de la non action.

  2. Vu que ça m’est arrivé de sortir, marcher un peu et m’apercevoir qu’en fait je ne suis pas dans la bonne station, pourquoi pas… simuler la même chose ?

  3. On peut aussi essayer de concilier sécurité personnelle et un peu de « courage ». Exemple, 4 hommes et une femme dans un wagon, 2 d’entre eux importunent la cinquième : que font les 2 autres ? Quitter le wagon (safe attitude, mais pour eux seulement) ? Rester au cas où ça dégénère, avec les risques que ça comporte ?
    OK mon exemple est tendancieux mais avoir envie de mettre un peu la pression aux malfaisants n’est pas forcément le signe qu’on a un problème d’ego.
    Sécurité personnelle ok, toutefois je trouve qu’on hésite un peu trop, en France, à promouvoir quelques valeurs « ringardisées » comme l’honneur ou le courage, ce qui peut aussi être une manière de rendre la société plus vivable. Sans se prendre pour Charles Bronson, bien sûr…
    Merci pour ce blog, toujours intéressant et qui invite à réfléchir.

    • J’adore cette réflexion, on est au coeur de la sécu perso… faut-il être lâche (comme je le dis à un moment dans le guide Protegor d’ailleurs) ou bien courageux ?

      On a tous envie d’être courageux. Pour quelle raison ? Par conviction d’une valeur (d’honneur, d’altruisme…) ou bien pour des raisons perso (renforcer sa confiance en soi par ex) ?

      J’ai bien peur qu’il n’y ait pas de réponse tranchée qui s’applique à tous les cas (« ça dépend » comme on dit). Mais je vais relayer une citation que David Manise mentionnait sur facebook il y a quelques jours et que je pense je vais beaucoup ré-utiliser tellement elle est vraie : « Ce qui est simple est faux, ce qui est compliqué est inutilisable » (cf. Paul Valery).

      « Changez de wagon » est une règle très manichéenne donc fausse (la vérité étant « ça dépend » des cas… qui se fait agresser, êtes-vous dans votre « fief » ou bien à l’étranger/ds une autre ville, combien sont-ils, êtes-vous en forme, etc.).

      Sauf que cette règle marche souvent, très souvent, et que de ce que j’observe à Paris, trop peu de gens ose l’appliquer. Je la pousse donc de manière un peu péremptoire & à l’emporte-pièce pour ré-équilibrer un peu le curseur de « quand changer de wagon » qui me semble pour beaucoup trop placé du côté de l’ego que de la sécu perso.

      L’idée n’est pas de rendre tout le monde lâche, mais tout le monde plus « aware » de son environnement, et faire passer aussi l’idée que se mettre en sécurité peut parfois paraître lâche, et alors ? il faut avoir le courage d’être lâche parfois 🙂

      Ok avec toi sur le fait qu’il faut aussi rester citoyen & bienveillant : selon le risque pour soi, éventuellement intervenir lors d’une agression, ou bien rester pour montrer que l’on voit (sera temoin)… surtout avertir tout de suite les secours, puisque finalement c’est ça que la Loi de notre pays souhaite. Les interventions ont été déléguées à la Police, et quand un individu intervient, démontrer la légitime défense n’est pas simple. L’Etat ne veut pas de Charles Bronson (et c’est normal), mais ne veut pas non plus de « prise d’initiative » ou de violence. Il ne faut donc pas être surpris du « shift » de quelques valeurs. Je comprends que tu le regrettes.

      • Vous oubliez la non assistance à personne en danger. Et c’est notamment ce qu’un juge a retenu contre des personnes ayant assistées à un viol dans un train. Si c’était votre fille qui était dans cette situation tiendriez-vous les mêmes propos. Je l’espère que non pour elle en tout cas.

        Le manque de courage est un fléau de notre époque, ce n’est pas moi qui le dit mais c’est malheureusement un fait. Et en écrire des pages pour justifier de ne pas intervenir en est également un signe.

        Donc non la loi ne vous demande pas de rester à votre place et de profiter du voyage. Si plus de personnes prenaient la peine d’être moins individualistes ou égocentriques (ça ne me concerne pas … ) voir moins poltron (je suis désolée mais c’est aussi une réalité), peut être que les agresseurs se sentirez eux moins en confiance eux.

        Je trouve votre réflexion affligeante et je comprends que les femmes en France notamment ne se sentent plus en sécurité.

        • Le sujet est couvert en long et en large sur le blog et dans le livre, et toujours présenté sous forme d’équilibre, de curseur à placer selon de nombreux paramètres. Une interprétation manichéenne est erronée. Mais je vais la reprendre car c’est une erreur que d’autres naïves peuvent comprendre.

          La règle « changer de wagon » s’applique avant tout en amont d’une agression (origine de l’article), pour ne pas être soi-même la victime (règle qu’un prédateur choisit sa victime, et donc qu’il vaut mieux 1 – ne pas être là, 2 – ne pas ressembler à une victime). « Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute », donc on change de wagon.

          En aval, si l’agression est en cours (le cas du thread de commentaire présent), la réaction dépend de la situation. Dans tous les cas, le minimum est d’avertir immédiatement les autorités (non-assistance à personne en danger, jamais oubliée). Après, selon ce qu’il se passe (qui est agressé, comment, par combien de personnes, avec ou sans arme…) et sa situation personnelle (morphologique/technique, et état du moment), on avise en fonction de ses principes personnels et de l’évaluation de la prise de risques encourus. Exemples. Si pour peu de risque, il y a moyen de sauver un ado d’un mauvais moment, bien sûr, il faut le faire. Si l’on risque de se prendre un coup de couteau dans une embrouille entre trafiquants, je vous laisse y aller.

          Pas simple de juger la situation en direct, pourtant si ça arrive il faut le faire et agir. Le sujet va donc au-delà de la simple analyse courage vs. peur. Il s’agit de mesurer les risques pour soi (et ses proches si l’on n’est pas seul).

          Je suis d’accord sur le fait que s’il y avait plus d’interventions tierces, les agresseurs seraient peut être moindres, notamment ceux qui harcèlent les femmes puisque je comprends que c’est le cas qui vous pré-occupe… Et d’ailleurs, pour ce cas du harcèlement intolérable des femmes dans la rue, les interventions tierces sont généralement moins risquées et donc plus souhaitables que dans le cas d’une rixe au couteau. Mettons de côté ce cas particulier et revenons à votre commentaire, vous regrettez une société trop individualiste, égocentrique et poltronne (peureuse) :

          1 – je ne sais pas si vous êtes dans une grande ville ou à la campagne, mais n’oubliez pas que la densité humaine tend naturellement à gommer l’empathie que l’on peut avoir vers autrui (illustré avec humour dans Crocodile Dundee). Ce renforcement individualiste semble inévitable, on peut avoir l’utopie de vouloir le changer, j’attends de voir les solutions concrètes (sans paraître fataliste sur ce sujet, je n’ai pas ces solutions)

          2 – que faites-vous pour que cela change à part des commentaires sur le web : avez-vous alerté le député de votre circonscription ? en lui proposant quoi de concret ? avez-vous publié pour lutter contre cela ? avez-vous sollicité des journalistes pour les aider à porter le sujet et faire « campagne » ? êtes-vous dans une association militante pour défendre cela ? … le cas échéant, faites-nous partager cela, car la communauté de la sécu perso sera sûrement la première à appuyer des initiatives qui vont dans le sens de la réduction des agressions

          3 – est-ce que finalement votre motivation première n’est pas (finalement assez égocentrique et poltronne en y réfléchissant) d’espérer que si un jour un problème vous arrive, un tiers viendra à votre secours ?

          Plutôt que de réclamer l’aide des autres (que l’on peut espérer et tant mieux s’il vient), je pense qu’il faut commencer par travailler sur soi :
          – comment éviter les agressions (ne pas être là, ne pas ressembler à une victime, etc.) pour soi et ses proches ?
          – si l’agression survient, comment tenter de savoir y répondre (désescalade, communication verbale, défense) ?
          – une fois l’agression passée, comment gérer les premiers secours, les forces de l’ordre, la justice, le choc psychologique ?
          … et une fois que l’on se sent un peu à l’aise avec cela, on pourra travailler le comment je vais aller jouer à Zorro dans le train (et on retombera sur ce qui est écrit plus haut : analyse de la situation, des risques, décision d’y aller ou pas, etc.)

  4. Robert Marchenoir

    C’est sans doute pour ça qu’à Paris, sur plusieurs lignes, ils ont supprimé les séparations entre les wagons… vous pouvez remonter tout le train sans descendre.

  5. Bonjour

    Avez-vous des conseils pour prévenir la police discrètement lorsqu’on assiste à une scène le nécessitant ?
    Il me semble qu’en France on ne peut pas le faire par sms.
    SMS à des amis pour qu’ils les appellent ?

    Je me suis déjà posée cette question dans ce type d’environnement.

    • Le SMS est une vieille idée (https://protegor.net/2010/03/alerte-agression-par-sms/) qui ne semble pas avoir mise en place (ou alors très mauvaise com’ dessus), et me parait peu efficace et déjà démodée.

      La police permet un dépôt de pré-plainte en ligne sur facebook (https://www.facebook.com/PoliceNationale) mais on est dans l’administratif là, pas dans l’urgence.

      Je ne connais pas de système qui permette d’avertir les services de secours (police et pompiers) rapidement autrement que par téléphone. Pourtant techniquement, il y aurait plein de choses à faire. Après, il faudrait que les infrastructures de centres du 17 & 18 soient capables de gérer aussi des demandes venant par d’autres vecteurs… pas très compliqué à mettre en oeuvre dans une entreprise privée, et pourtant, je ne suis pas sûr que notre administration soit prête à mettre en place cela. Et j’espère tellement me tromper en disant ça.

      • Robert Marchenoir

        A un moment, il avait été annoncé qu’un numéro de téléphone spécial allait être mis en place pour signaler les agressions dans le métro parisien. Je suppose que c’est tombé à l’eau comme des milliers d’annonces de ce type.

  6. il existe au moins deux applications qui permettent de joindre les secours par sms : SMS IRAUDA ET SOS URGENCES (pour celle-ci, vous joignez le 112).

  7. Salut,
    je suis partagé sur l’attitude changer de wagon/détourner le regard.
    Pour l’avoir ressenti un certain nombre de fois à Paris et à Marseille ou je vis actuellement, la tension est en nous, plus que dans la situation.
    Nous projetons, nos peurs, nos attentes, nos valeurs, nos convictions sur la situation conflictuelle, et cela appelle une réaction de notre part.
    Les trois réactions d’un mammifère au stress : attaque, fuite ou soumission.
    Plus facile et sûr de fuir, plus sur pour la sécurité physique, mais plus dur pour le moral, la confiance et l’égo masculin.
    Se soumettre, on ne sait pas ou çà peut mener physiquement, niveau zéro pour le moral, la confiance et l’égo.
    L’attaque, danger pour le physique, peut être meilleur pour le moral, la confiance et l’égo, mais avec un couteau dans le ventre est-ce qu’on a encore de l’égo ?
    Mais là on parle de réaction, et pas d’action.
    Quand on réagit c’est qu’on est soumis à la situation, on ne l’a pas vu venir, on ne peut que s’y résoudre.
    Donc soit on est aware tout le temps, avec des yeux dans le dos, et assis face à la porte dans le resto (il y en a qui se reconnaitront), soit on est inconscient, pas dans le sens négatif, mais simplement on ne sait pas qu’il y a un danger.
    Certains ne se soucient pas d’un danger réel ou imaginaire, d’autres ne font qu’y penser, d’autre l’intègre, tout comme ils font attention à ne pas se bruler, s’électrocuter, ou se faire renverser.
    C’est un sens à développer, plus qu’une attitude systématique.
    Je repense à un sujet sur ou vous asseyez vous dans le métro ?
    Assis, on ne peut pas réagir rapidement, debout à la porte on est en première ligne, debout dans un coin, on est coincé. En fait on est jamais à l’abri, il faut l’accepter.
    Un instructeur nous a dit dans le combat au couteau, il faut s’attendre à saigner, c’est impressionnant mais pas forcément douloureux ni dangereux.
    Si on attaque on prend des coups, si on fuit on a la queue basse et on fait avec, si on se soumet on remet son sort entre les mains de l’agresseur, çà peut le calmer comme l’exciter, çà peut aussi nous permettre d’agir radicalement lorsque son égo de prédateur sera moins vigilant face à une « proie » si docile …
    Comme toujours il n’y a rien d’irrémédiable, ni de systématique, c’est la situation qui dicte, ni plus ni moins.

    Cordialement.

    Sébastien.

    • Réflexion très intéressante… je ne suis pas forcément d’accord avec tout, mais la perspective de l’impact à long terme sur la personne/personnalité/moral d’avoir une attitude de fuite face au danger est un excellent point. Très intéressant à creuser.

      Il faudra que je me penche dessus plus longuement, à chaud je me dis que cela se contre-balance avec une déjà-excellente confiance en soi & un détachement par rapport à l’égo / la perception des autres de soi. Mais quand on manque de confiance par exemple, est-ce qu’adopter des stratégies fuyardes de sécu perso vont enfoncer encore plus l’individu dans son manque de confiance en soi ? Une vraie question en effet dont je ne m’étais pas soucié jusque là & que je vais désormais essayer de prendre en compte.

      Merci.

  8. Pour approfondir, j’ajouterais que c’est à l’entrainement que l’on peut apprendre à la fois à se dépasser pour passer en mode agressif, et se soumettre pour apprendre à envoyer des signaux de détresse à l’agresseur.
    La peur joue un grand rôle dans notre comportement face à l’agression, parce que nous ignorons tout. Nous ignorons notre capacité de réaction physique, notre capacité de choix (attaque, fuite, soumission), nous ignorons si nous serons capable de survivre psychologiquement aux conséquences de l’agression (le fameux concept de Boris Cyrulnik de résilience), nous avons peur d’être ce que nous ignorons ou refusons d’être, faible, violent, soumis.
    L’entrainement est le lieu ou nous découvrons qui nous sommes, ou nous découvrons que nous pouvons prendre plaisir à frapper, à soumettre, à humilier, ou nous pouvons réaliser que nous pouvons avoir mal, être soumis, sans être brisé psychologiquement.
    Il faut pouvoir ressentir, sous la supervision d’un entraineur, ces sentiments, permettre de faire émerger ces facettes que nous méconnaissons ou redoutons pour avoir une idée de ce qui ce passera le jour j.
    C’est la différence entre les pro, qui ont déjà vécu les situations, et les amateurs, qui ne peuvent que les imaginer. Les pros ont peur, policiers, militaires, agents de sécurité, mais ils savent comment gérer, ils ont appris avec l’expérience. Les agresseurs ont peur, mais ils ont expérimenté au cours de multiples agressions que la gestion de la peur est l’essentiel de la confrontation.
    Ils surprennent la victime, ils la soumettent au travers de ses propres peurs. Il ne faut pas être très fort pour soumettre quelqu’un d’inexpérimenté, il faut simplement qu’il croit qu’il n’y a pas d’autre solution que la soumission.
    C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de réponse à « changer de wagon ».
    Il faut sentir quand le faire ou ne pas le faire, il faut représenter un ratio risque/bénéfice supérieur à nos voisins, il faut y aller et parler dans des situations moins tendues, s’entrainer à dire, baissez la musique, éteignez votre cigarette, ne claquez pas les portes, ne manquez pas de respect à cette dame, et si vous le faites, il faut accepter les conséquences, positives (la confiance) et négatives (la confrontation).
    Même si cela peut paraitre pédant, lisez l’art de la guerre, en l’appliquant au combat individuel. Vous connaitre, donner de fausses impressions, choisir l’endroit et le moment, avoir des solutions de retraite, avoir des atouts cachés …
    L’apprentissage du combat vous change définitivement, parce qu’il vous porte au delà du commun, il vous apprend à manipuler, effrayer, blesser, mutiler, et tuer. Vous n’êtes plus jamais le même après.
    Les hommes (soldats, policiers, et autres gens d’armes) qui ont ôté la vie, appliqué la violence, ou vu les conséquences de cette violence ont ce regard perdu, ces cauchemars. Ils ont fait ce qu’ils devaient, ce qui a été ordonné, ils ont pris parfois gout à cette violence, mais pour l’essentiel, ils donneraient tout pour ne pas l’avoir fait ou vu.
    Réjouissons nous de ne pas avoir à être confronté à ces situations, mais soyons prêts à défendre notre intégrité et celles de nos proches. Ne nous réjouissons pas de devenir des barbares, mais ne déléguons pas à d’autres le soin de nous défendre.

    « N’agissez qu’après vous êtes posé toutes les questions. Celui qui connaît le prix des choses l’emporte. Telle est la loi des combats armés »

    Sun Tzu

    Cordialement.

    Sébastien.

  9. Bonjour,

    Parlons technique sur ce site et livre très technique :

    Un wagon c’est pour les marchandises.

    Une voiture c’est pour les voyageurs/usagers/clients.

    3117

    Pourquoi composer ce numéro ?

    Le 3117 est un relais d’appel vers les services de secours publics compétents : pompiers, police, samu…
    Le 3117 permet d’informer les secours en temps réel de la localisation de l’appel, grâce à la connaissance des circulations des trains.

    Quand composer ce numéro ?

    Vous êtes victime ou témoin d’un danger encouru par un voyageur ou d’un malaise à bord d’un train, composez le 3117.
    Le 3117 est complémentaire, il ne se substitue pas aux numéros des services de secours publics compétents : pompiers 18 – police 17 – samu 15 – urgence en Europe 112

    Comment ça marche ?

    En appelant le 3117, vous êtes mis en relation avec un correspondant du centre d’appels SNCF Transilien dédié à ce numéro. Le correspondant vous demandera quelques informations clés qui permettront de localiser la provenance de l’appel. Votre numéro de téléphone sera identifié pour pouvoir vous rappeler en cas d’interruption de la communication.
    Votre appel sera enregistré.

    • Parlons com’ : « Changez de voiture » pose un problème sémantique, pas clair pour le lecteur :/

      Et puis à Paris, les usagers sont un peu de la marchandise quand même 😉

      Le 3117 a été évoqué (et un peu critiqué) ici : https://protegor.net/2011/03/3117-numero-durgence-sncf/

    • Robert Marchenoir

      Voilà. C’est à cela que je pensais. C’est ici que j’ai appris l’existence de ce numéro — et je n’ai toujours pas vue la queue d’une de ces campagnes publiques dont l’Etat a le secret, avec notre argent, pour informer les populations de l’existence de ce système.

      En revanche, pour faire l’auto-promotion de la RATP, de la SNCF et de tous ce que l’Etat compte de fonctionnaires, ça, ça y va, la publicité…

      • Si les entreprises de transport en commun communiquent sur ce numéro, elles acceptent implicitement qu’il y a un risque d’utiliser leurs services… c’est purement de la comm’

        Ensuite, il n’est pas évident d’avoir du réseau pour appeler… les problèmes arrivant statistiquement dans les pires endroits, au pire moment, lorsque la batterie est déchargé, bien entendue…

        Après, les renforts sont souvent ailleurs et loin à exposer leur biceps sur les quais à proximité de la gente féminine… (vécu)

  10. Re bonjour,

    Oui dans le langage courant c’est devenu wagon, je comprends donc son emploi ici.

    Je me doutais et m’attendais à une pique sur le côté marchandise, disons que le réseau Ile de France est tout simplement saturé !

    Pour le 3117 c’était pour répondre à la critique d’une com.

    Pensez vous ? Qu’il y a assez de publicité et bien sachez que la Sncf peine à embaucher pourtant avec « tout » ces avantages …

    Pour en revenir au côté sécurité, un nouveau phénomène se développe, les détrousseurs de l’aube, au petit matin les jeunes qui se font voler leurs effets quand ils dorment, au retour de boîte ou autres soirées …
    Et là ce sont les voleurs qui changent de « wagon » en remontant les trains et font les poches.
    Par deux fois j’ai déjà vu ce type d’individus (ils ne s’intéressent qu’aux dormeurs) alors avant de changer de voiture, ouvrez d’abord bien les yeux et cachez vos biens les plus précieux.

    • bonjour,
      sans aller jusqu’à faire une campagne tapageuse, la SNCF pourrait au moins afficher SES affichettes ou son autocollant (présentés dans le billet de mars 2011 cité par Guillaume)un peu partout dans les trains et les gares de l’IdF: je ne pense pas en avoir jamais vu une seule (alors que le petit lapin qui se pince les doigts, il y en a à chaque porte du métro…)
      A moins que le préposé au 3117 soit parti en retraite et n’ait pas été remplacé (budget, redéploiement, toussa…)

    • Robert Marchenoir

      La SNCF peine à embaucher ? J’ai beaucoup de mal à le croire. Mais si c’est le cas, vu le niveau de chômage existant et les moyens dont elle dispose, eh bien c’est une éclatante manifestation d’incompétence de sa part.

  11. Une idée en lisant ce post.
    Banlieusard, je peux prétendre à connaitre les transports en communs. Un jour, j’ai croisé nos forces armés en mission dans une rame de métro. Malgré leur équipement pour l’occasion et leur entrainement, toute la section était exposée !
    Je m’en suis rendu compte en constatant l’étirement des personnes dans les rames causant avec les civiles, le chef de section « relaché » par la « facilité » de la mission (transport d’une mallette scellée) a pourtant perçu « une menace » (un SDF psychotique) mais le problème n’étais pas là. Il a donc procédé mais la mallette, elle… posée au sol. Et l’unité ?
    Complétement relachée.
    Donc, je me disais qu’il y aurait matière à gamberger sur ce type de situation, qui je pense est largement sous-estimée par nos militaires.

  12. Ah, oui, je me rapelle pourquoi je me suis arrêté pour poster.
    J’ai un jour dû faire face à la situation dont il était question : changer de rame pour éviter le danger.
    En rentrant à la caserne par le dernier train, je me suis retrouvé bien seul, lorsqu’un individu patibulaire est entré dans la rame.
    J’ai gambergé 5 stations avant de battre en retraite.
    Pourquoi 5 ?
    D’abord, l’égo qui a flatté mon instinct de survie qui gueulé de m’extraire de cette situation dangereuse. Le mec s’étant mis a beugler comme un damné, j’ai vite compris qu’il était saoul et probablement un peu dingue aussi.
    Ensuite, jeune, entraîné, etc… mais surtout inexpérimenté, la flemme est venue endormir mon instinct qui persistait.
    Pour finir, lorsque ma petite voix combinée à ce fameux picotement dans la nuque m’ont alerté d’un truc : le mec me fixait !
    Bilan, j’ai attendu la 6ème station, mis la main discrètement sur la poignet de mon barda, attendu le signal sonore et hopp giclé dehors au moment où les portes se refermaient pour laisser le danger enfermé dans le wagon.
    Bilan, maintenant, je bouge… tout le temps. Quitte à descendre en remonter dans le même train. Ainsi je réduis les risques.

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