Un art martial, une discipline souvent ancestrale, parfois moderne, tout le temps pensée dans l’esprit du combat, peut-elle nous rendre plus faible qu’un individu Lambda dans le cas d’une agression ?
La réponse est hélas OUI, et son explication est simple. La pratique des arts martiaux dans une société bien moins dangereuse qu’il y a N siècles a évolué vers de nombreuses motivations, incluant l’activité sportive (pour transpirer), la pratique de la compétition (pour se dépasser sans risque), l’éducation des enfants (discipline), etc. éloignée et parfois incompatible d’ailleurs avec la self-défense efficace.

Je vois trois éléments qui peuvent rendre un pratiquant d’arts martiaux plus faible qu’un non-pratiquant :

1 – la complication des techniques
L’introduction de « règles », le besoin d’exercices pédagogiques variés (pour développer la maitrise des pratiquants, mais aussi pour éviter l’ennui d’un cours à l’autre dans les clubs) conduit à s’entraîner à des techniques et surtout à des schémas de riposte de plus en plus compliqués. Alambiqué parfois. Cela entraîne les « fine motor skills » et peut permettre de développer une excellente dextérité. Mais en situation de stress, les ripostes complexes ont peu de chance de passer (cf. la bonne vieille règle des « gross motor skills », à savoir que seuls les mouvements peu complexes marchent sous le stress). Et tous ces schémas complexes qui viennent remplir votre arsenal technique inutilement, le parasitent.

2 – la dénaturation des réflexes naturels
Cela peut aller de paire avec le point précédent, mais s’y ajoutent les « mauvaises habitudes »… citons par exemple : garder le poing en garde à la hanche, toujours garder les épaules basses, garder les bras le long du corps pour protéger les côtes des coups de pied, se mettre sur le ventre au sol pour renoncer au combat au sol, etc.
Chacun de ces exemples est une mauvaise habitude en self-défense, et pourtant est largement répété dans les clubs, soit dans un soucis de « forme technique » (esthétique technique, optimisation idéaliste de certaines frappes au détriment de la protection qu’apporte un membre, etc.) ou bien en raison des règles de compétition (et là on retombe dans le fameux débat des avantages & inconvénients de la compétition). Un non-pratiquant aura par exemple naturellement le réflexe de rentrer la tête dans les épaules quand les coups pleuvent et cela pourra lui être salvateur, pourquoi s’entraîner à lutter contre cela ?

3 – la confiance en soi et le développement de l’égo
C’est peu de temps après avoir eu mon 1e dan que j’ai pris le plus gros coup de poing dans la figure que j’ai jamais pris. J’avais 18 ans, et pensais que quand on avait une ceinture noire, il ne fallait pas avoir peur et y aller tête baissée. Les grades, les titres, les diplômes… augmentent la confiance en soi, ce qui est super dans la vie pacifique de tous les jours, mais peut parfois être dangereux en combat réel. On peut être confiant dans les règles que l’on a apprises, mais être confiant face à un inconnu armé par exemple, cela n’est pas donné à toute « ceinture noire ». Il faut rester réaliste sur ses capacités et faire attention au côté « safe environment » de la salle d’entraînement qui est important pour s’entrainer sereinement, mais qui est une forme de mensonge dont il faut être conscient.
La pratique des arts martiaux ne doit pas conduire à « aimer combattre » (avec la dérive du « chercher à combattre ») ; Ce n’est pas parce que l’on fait des arts martiaux qu’il faut oublier le principe de base de la sécurité personnelle, l’ « avoidance » (quand on a anticipé et que l’on peut éviter un combat, on a gagné avec une efficacité optimale).

Alors, je ne listerai pas, comme pourrait le laisser entendre le titre bien provoquant de ce billet, les « arts martiaux qui rendent faibles »… car d’une part cela dépend parfois plus de la pédagogie du professeur que de la discipline elle-même, et d’autre part ce serait bien manichéen de fustiger des disciplines globales uniquement sous l’angle de la self-défense (autrement dit, il reste tout de même plein de choses bien à tirer de ces disciplines que je respecte fortement). J’espère juste que tous les pratiquants puissent régulièrement prendre un peu de recul dans leur pratique et y intégrer ces éléments (finalement résumés par les concepts connus du « reject what is useless » et du « connais toi-toi même »).

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72 Commentaires

  1. Sans vouloir faire de publicité, je pratique un « sport » qui se nomme S.A.R.C (un mélange de Grav Maga, de Self et de Kuyosho). Je retrouve dans cet article ce que notre instructeur nous répète régulièrement. Je vous invite à jeter un oeil au site (SARC-COP.fr) voir a joindre le responsable qui est en général quelqu’un de très disponible. Je ne sais pas si un article sur cette pratique pourrait vous intéresser, mais la philosophie est la même.

  2. Bonjour, cela fait un petit bout de temps que je n’ai pas répondu à un article mais celui est super interessant !
    Je suis inspecteur de police et je suis régulièrement confronté à la violence de la rue. Et aujourd’hui, de plus en plus de jeunes s’entrainent aux arts du combats et donc sont de plus en plus en confiance face aux autres et notamment face à la police. Et bien cela nous arrange !!! 1° on a vite une base légale pour procéder à leur interpellation car ils sont vite violent et d’une autre part ils oublient l’environnement exterieur d’une salle d’entrainement et sont vite piègés par les moyens non létaux que nous avons en plus de nos mains et pieds 🙂 2°Leur manière de se battre est souvent prévisible : ils foncent et s’emportent du à leur confiance. Pour résumer, je suis d’accord que les arts martiaux sont des sports extrement interessant mais qu’en rue, ils perdent « pas toujours evidemment » leur interets. ++ Sur ce go à une scéance 🙂

    • Là encore la police perd un rang en matière de réalisme .
      Les « jeunes » qui se battent contre la police ne le font pas vraiment , ils gesticulent . il y a une limite, que beaucoup d’entre eux ne franchissent pas dans leur manière de s’affronter avec la police .
      C’est sans doute dû à un reflexe citoyen reptilien empêchant toute initiative de combat violent contre les forces de l’ordre .
      Si les jeunes se battaient avec la police comme ils le font entre eux (pour ceux qui se battent encore )les policiers remettraient en cause une bonne partie des méthodes classiques ou nouvelles de self défense .
      Donc prendre comme exemple les jeunes et leur fougue reste une erreur .
      bien à vous .

    • la différence est que la police a les moyens légaux de maitriser l’adversaire et c’est aussi elle qui pousse à bout certains jeunes dans certains quartiers avec certaines méthodes.Bref quand la loi protège vos coups portés votre ego et confiance en soi sont bien lotis.
      Parlons en de la police….

      • Le cliché à deux balles! C’est la police qui rend les jeunes violent maintenant…n’importe quoi!

        • Surtout que c’est pas vraiment le cadre légal qui protège les forces de l’ordre.
          Les policiers et gendarmes doivent justifier tout acte (de procédure ou physique), ce qui n’est pas le cas du délinquant. Ça n’est pas particulièrement choquant en soi : présomption d’innocence, toussa,… Mais il serait faux de penser que la loi couvre les Hommes (et Femmes) chargés de veiller à l’ordre public, quelque soit la situation.

  3. Geo de Grenoble

    Bravo pour cet article qui remet bien les pendules à l’heure !

    J’ajouterai un quatrième argument : face à la délinquance moderne, souvent une bande de 4 ou 5 agresseurs qui encerclent leur « proie » dans la rue pour lui piquer son portable, vouloir se défendre est illusoire.
    Au mieux on se retrouve à l’hosto, au pire…

    L’agresseur choisit le terrain, ses complices, ses armes et est psychologiquement prêt à la violence. En terme stratégique c’est lui qui a l’initiative. C’est un avantage considérable.

    Tout n’est pas à jeter cependant : la self défense permet de repousser facilement un agresseur unique, non armé et éventuellement amoindri (parce que drogué ou alcoolisé).
    Il permet également de mieux « vivre » l’agression dans sa tête pour avoir répété la situation de nombreuses fois au dojo.

  4. Effectivement la lecture de cet article est un régal. A ce titre j’avais été particulièrement intéressé par l’article de P. Lombardo dans Protegor (le vrai, le livre) sur le fait que chacun a son animal propre, sa technique de combat, alors que les arts martiaux apprennent trop souvent à se battre comme un tigre ou un dragon.
    J’ai expérimenté le décalage soulevé par l’article et les commentaires quand je suis passé du MMA au Systema. Quand tu t’entraines à prendre et à passer des coups de genou, des clefs de cheville et des high kicks face à des lutteurs, des boxeurs et des pratiquants de JJB, tu développes une fâcheuse tendance à te sentir très aguerri et largement affranchi du cadre trop sécurisé de ces « chochottes en pyjama » qui peuplent les dojos classiques.
    Mais quand tu réalises par exemple qu’en situation réelle tu n’as pas de coquille et que c’est justement dans ce secteur que les coups risquent de pleuvoir alors que tu n’y es absolument pas préparé (« c’est pas du jeu »), tu peux mesurer à quel point le MMA est finalement très proche d’une pratique martiale sécurisée classique (« en plus viril », narcissisme oblige !) et donc extrêmement loin de toute approche pouvant te permettre de réagir avec pertinence et cohérence lors d’une agression.
    Voilà donc l’occasion de rebondir sur le commentaire hilarant de RC au jeu concours : « que souhaitez vous voir développer dans un prochain livre ? : mon cerveau ». J’aurais tendance à aller en ce sens : aide nous à développer nos cerveaux, initie des pistes que nous aurons ensuite à tracer individuellement pour être en mesure de « trouver notre animal », de nous projeter en situation de stress, de limiter l’effet tunnel, etc.
    Bref, comme je disais quand j’étais prof : développer notre intelligence des situations. Mais en mode survie, cette fois !

  5. J’ai effectivement connu des ceintures noires qui se sont fait dérouiller par des « petites frappes » pour avoir voulu respecter les mêmes règles qu’au dojo.

    En effet, ces arts martiaux ont l’inconvénient majeur de développer l’ego des pratiquants, surtout à partir de la mythique « ceinture noire », qui croient être devenus invulnérables et donc se mettent volontairement dans des situations qui auraient pu être évitées avec deux sous de jugeote.

    Le problème tient déjà dans l’appellation de ces disciplines: dans le terme « Arts Martiaux », l’adjectif « martial » semble assurer que la pratique a une efficacité en combat « guerrier », autrement dit dans un combat à mort. Or ce sont uniquement des sports de combat, au même titre que la boxe ou la lutte gréco-romaine.

    Prenons les cas des disciplines japonaises: ce sont pour les plus connues des « Do » (Karate-Do, Ju-do, Aiki-Do, Ken-Do) qui ont été soigneusement expurgées de tout ce qui était réellement dangereux (donc efficace) dans les disciplines originelles, guerrières, les « Jutsu ».
    Aujourd’hui, ces disciplines développent plus des compétences de combat « rituel » de compétition que des vraies connaissances de self-defense. Qui, dans un combat réel, donnerait un coup de poing direct de face en position basse en ramenant l’autre point à la hanche? c’est pourtant ce qu’on apprend en Karaté. Grosse désillusion à prévoir en combat de rue…

    Pour avoir pratiqué de nombreuses disciplines, et avoir fait depuis ma synthèse personnelle, j’en suis arrivé à me dire que somme toute, ce qui compte le plus, c’est l’état d’esprit et la sincérité (et la non-complaisance) du pratiquant de l’enseignant.
    Après, concernant la discipline de défense personnelle, pour moi elle doit aborder impérativement (et en priorité) les sujets suivants:
    – les techniques d’évitement du combat (désamorcer le conflit). Un combat évité est toujours un combat gagné.
    – la préparation psychologique et le combat en état de stress ou avec handicap (exemple: combat contre plusieurs adversaires non complaisants, combat avec une main attachée, etc…)
    – les techniques efficaces (qui n’existent pas en compétition: coups aux parties, piques aux yeux ou à la gorge, claques sur les oreilles…)
    – l’effet de surprise
    – le combat contre adversaires armés (couteau, bâton, chaise, arme à feu…)
    – et surtout la frappe sans (trop de) protection, afin de perdre des mauvaises habitudes dangereuses dues à l’utilisation de protections en compétition….(ex: frappe du poing au visage, meilleur moyen de se fracturer les phalanges… pour vous entrainer, frappez à mains nues quelqu’un qui porte un casque intégral de moto, vous allez vite apprendre à ouvrir les mains ;))
    Bref, que des choses que l’on n’apprend pas dans les soi-disant « arts martiaux » les plus connus. 🙂

  6. s’agissant du message du policier, a contrario il arrive de plus en plus souvent que la police recule, ou avance a reculons face à des types pleins d’assurance et nombreux, sinon la situation ne serait pas ce qu’elle est en France, je ne parle pas du citoyen lambda….les sports de combat en revanche (boxe thaï et anglaises surtout) aident bien à encaisser, à sortir des axes et à remettre ça avec des coups relativment simple -une fois qu’on sait bien frapper- là il y a des drills plus opérants QUE DANS LES ARTS MARTIAUX,mais il est rare d’avoir deux adversaires, un contre un,ou encore tous deux à mains nues….soit l’un est déjà armé (gazeuse, lame, telesco…) soit il trouve quelque chose (gros cendrier , verre, bouteille…) c’est mon avis et ‘un peu’ fondé sur mes expériences antérieures avec les ‘cailles’. L’égo ça compte aussi mais parfois dans le bon sens, l’instinct face à quelqu’un de sûr de lui peut décourager les agresseurs et sinon tenir avec la condition pour éviter de s’effondrer tout suite et de connaître le lynchage mortel.Salutations

  7. Merci à tous pour ces feedbacks parlants et réalistes !

  8. Merci pour cet article très intéressant!
    A mon avis l’art martial qui se rapproche le plus du réel, c’est le Systema. Pas de techniques, pas de règles, pas de protection. Basé sur la respiration, la relaxation, le mouvement et la structure, on apprend des principes plutôt que des techniques qui ne seront jamais utilisables en situation. Et on apprend à encaisser les coups (progressivement)!

  9. boxe anglaise (pour les coups réels) associée au krav maga (pour les techniques hyper efficaces et brutale), si tu es un peu lourd jusqu’à 3 à 4 racailles tu engages et tu dégages ;

  10. Article intéressant.

    J’aimerais juste rectifier un détail :

    J’ai pratiqué et enseigné le karaté shorinryu (école d’okinawa). Je n’ai pas la prétention de connaître l’origine de chauqe mouvement mais au moins celle là j’en suis sûr:

    – le fait de « garder le poing en garde à la hanche » est à la base une technique éducative censée habituer le débutant à se servir de sa hanche pour frapper, en jouant sur la force de rotation provoquée par le poing qui part en arrière (suis-je clair ?^^)

    Il y a malheureusement des écoles et des fédérations qui voient ces techniques comme « sacrées » et « fondamentales » qu’il faut absolument maîtriser, sans savoir que ce ne sont que des « trucs » d’entraînement.

    • Christophe B

      je confirme l’histoire du coup de poing à la hanche (mais avec une variante, ce qui ne change rien au principe lol ). Ayant fait du WingTsun « européen » où on devait garder souvent les épaules parallèles à celles de l’adversaire, maintenant que notre professeur va chercher ses cours en Chine, il y a une frappe du « long pont » où on va le plus loin possible avec le coup de poing pendant que l’autre bras plié se jette sur l’arrière à hauteur d’épaule (un peu comme une position du ChiKung avec le gars qui tire à l’arc à flèche).
      Cela donne effectivement une grande rotation et une belle vélocité au coup de poing !

  11. Hummm hummm…
    Attention camarades à ne pas tomber dans « my kungfu is better than yours ».

    L’article parle de personnes surestimant leur art et on peut lire des coms expliquant qu’avec du kravsystemaboxing on étale facilement sont adversaire…
    N’ayons pas peur de notre adversaire mais ne le sous estimons pas non plus.

    Dernier point : dans le vrai Karate on apprend aussi à ne pas ramener le poing à la hanche (hikite).
    Et lorsqu’on le fait c’est pour plusieurs raisons : le travail des hanches ou le fait d’attraper le bras de son adversaire et le ramener vers soit lorsqu’on le frappe

  12. Superbe article,
    J’ai pris conscience de mes lacunes en pratiquant les arts martiaux. J’ai travaillé 10 ans dans le sécurité et j’ai appris de l’experience de mes ainés boxeurs ou karatekas. Ils se sont jamais interdit de mettre un coup de boule ou un coup de pied dans les parties.

  13. J’ai pratiqué l’aïkido. L’aïkido est un sport de combat basé sur le fait que vous aller être agressé. Son idéal est vôtre préservation et dans la mesure du possible la neutralisation de l’agresseur sans pour autant vouloir à tout pris nuire à celui ci. Mon sensei nous disait, en dehors de dojo si vous vous faite agresser, courez, si vous ne pouvez pas courir ne chercher par la confrontation, que la pratique en dojo est loin d’un contexte de rue. Alors il est déjà arrivé à des pratiquants d’avoir à utiliser leur connaissances acquises au dojo pour se protéger ( notamment le cas cité était un élève qui avait du se protéger d’une agression au couteau et sa conclusion post agression avait été que sa pratique lui avait permis de gérer plus calmement la situation mais qu’il n’en avait retiré aucune fierté mal placé et qu’il avait juste été content de pouvoir se défendre de cette agresseur armé)

    La conclusion de mon sensei avait été:
    Si vous vous faite attaquer courez !
    Si vous ne pouvez pas courir, donnez !
    Si l’agresseur veut quand même vous blesser, protégez vous puis dès que l’occasion se présente courez !

    • l’ aïkido n’ est pas un sport de combat c’ est un système d’ éducation , il n’ a pas été créé pour ça et n’ est pas efficace en rue

      Relire les enseignements de maitre Ueshiba à ce sujet
      c’est pour cela qu ‘il à été permis à l aïkido d ‘ être enseigné juste après la guerre sous occupation américaine qui avait interdit la pratique martiale au Japon pour l’ avoir enseigné je connais mon histoire
      l’ aïkido c’est une philosophie pas un art martial de combat

  14. fabien 57700

    L’aïkido est un sport de combat ?

    Tu n’as pas bien écouté ton senséï lol

  15. Excelente piste de réflexion !
    Rajoutons à cela une bonne couche d’éducation et le fait d’accepter que tout le monde ne peut pas être un « guerrier », n’en déplaise à l’ego de certains.
    bravo pour cet article

    • Oui aussi… pour ceux qui ont le bouquin Protegor, cela renvoie à l’itv de Patrick Lombardo qui parle de connaître sa nature… si on est un « lapin », il ne faut pas se vouloir « tigre » (et inversement, savoir être « lapin » peut permettre d’être efficace)

      — choix des animaux en rapport avec l’illustration utilisée dans le livre.

  16. J’ai fait la pratique de pas mal d’arts martiaux à plus ou moins long termes:
    Judo,karaté,boxe Français,anglaise,Full contact,boxe-taï et même de l’escrime (oui c’est un sport de combat).

    Puis j’ai découvert l’Aïkido,super art j’adore, mais il y a trop de contraintes en cas de confrontation réelle je pense,et là, j’ai découvert sur internet le SYSTEMA,je pense que cet Art martial méconnu en France correspondrait plus à une certaine réalité de la confrontation en un ou plusieurs individus (si tu es super fort) tout en étant « passif » mais maleureusement il n’y a quasiment pas d’écoles dans cette discipline en France.
    Le Krav Maga et je pense très,très efficace mais plus….bourrin (sans préjugés).

    HOBBS

  17. Salut à tous. Excellent article Guillaume et le débat est vif…
    Je suis 3ème dan en karaté do shotokan et gendarme en peloton d’intervention. Je suis toujours resté fidèle à cet art martial en ayant pour objectif l’efficacité et me rapprocher le plus possible à la réalité.
    Il est vrai de dire que le pratiquant d’un art martial ou d’un sport de combat n’est pas forcément mieux préparé aux vraies réalités imposées par le monde externe car trop formaté par son milieu protégé avec parfois des mouvements certes esthétiques ou valorisés en compétition mais très peu en rapport avec ceux dont il aurait vraiment besoin au cas ou…

    Maintenant chacun a sa propre vision de l’art martial traditionnel, et comme le dit très souvent Valéra, Mochizuki, Tapol, Joussot… Il y a tout dans le karaté et la raison d’être du karaté do c’est l’efficacité, proposer un moyen de survie, c’est au pratiquant de laisser quelques fois son kimono au vestiaire, d’aller dehors, faire des mises en situation, se remettre en question, et chercher la simplicité pour in maximum d’efficacité ( plusieurd individus, gestion du périmètre de sécurité, vision périphérique, fuite, niveaux de vigilance, sortie de l’axe de l’attaque par l’extérieur quand c’est possible, parcours de stress, défenses contre armes……..) c’est possible dans les arts martiaux et le krav maga ou d’autres méthodes de self défense qui fleurissent dans les dojo n’ont rien inventées…

    Ensuite le deuxième point que je voulais aborder est le suivant : malheureusement beaucoup trop d’enseignants attachent une trop grande importance au côté technique de la défense personnelle or avant même de parler purement technique, il y a un tas de choses à savoir, à mettre en oeuvre quand on sors de chez soi : ne pas ressembler à une victime, les positionnements dans un transport en commun, l’état de vigilance, la gestion de l’environnement, la communication verbale et gestuelle face à des agresseurs……

    A noter que je suis tout à fait d’accord pour dire qu’aujourd’hui les arts martiaux ne font plus rêver et s’éloignent de la réalité . Ils ont pourtant une richesse techniques et philosophiques énorme qu’ils délaissent au profit de techniques de compétitions ou de techniques pour les enfants ou encore d’enchaînements parfois inadaptés pour le combat de rue, mais chacun sa vision….
    Qu’en pensez vous?

    • « Excellent article Guillaume et le débat est vif… »
      => Merci 🙂

      « Je suis toujours resté fidèle à cet art martial en ayant pour objectif l’efficacité et me rapprocher le plus possible à la réalité. »
      => Un point clé là : c’est la façon de pratiquer qui importe (et le prof), pas la discipline

      « c’est possible dans les arts martiaux et le krav maga ou d’autres méthodes de self défense qui fleurissent dans les dojo n’ont rien inventées… »
      => C’est vrai mais peu importe d’où vient l’invention, d’ailleurs bien avant le Karaté en France, il y a 100 ans, on avait déjà des manuels de self-défense qui listaient grand nombre de techniques & principes efficaces, bcp n’ayant pas pris une ride

      « trop grande importance au côté technique (…) il y a un tas de choses à savoir, à mettre en oeuvre quand on sors de chez soi »
      => C’est tout l’objet de Protegor, welcome 🙂

      « aujourd’hui les arts martiaux ne font plus rêver et s’éloignent de la réalité. »
      => C’est vrai qu’ils ont pris un coup de vieux depuis leur développement croissant des années 70-80-90.
      Mais ils peuvent faire encore rêver selon la motivation que l’on a à pratiquer… si l’on cherche de l’authenticité, l’ouverture vers une culture différente & le besoin d’exotisme (pour les pratiques asiatiques notamment), le côté héritage historique, l’aspect « recherche des secrets cachés des grands maîtres » sera aussi toujours un moteur pour certains, etc. Contrairement aux sports (surtout aux sports qui sont des jeux, je pense à tout ce qui se joue avec une balle par exemple), les arts martiaux apportent tellement plus de substance & d’intérêt.

      « Ils ont pourtant une richesse techniques et philosophiques énorme qu’ils délaissent au profit de techniques de compétitions ou de techniques pour les enfants ou encore d’enchaînements parfois inadaptés pour le combat de rue, mais chacun sa vision…. »
      => Oui. Mais il ne faut pas oublier que tout le monde n’a pas envie ou ne ressent pas le besoin de pratiquer de la self-défense. La force des arts martiaux est aussi que l’on peut y trouver beaucoup plus que des techniques & principes efficaces. Mais c’est le piège aussi, car on peut croire que l’on s’entraîne à des techniques & principes efficaces lors d’une pratique plutôt motivée par autre chose (le besoin de sport, la recherche de maîtrise de soi, une pratique de santé, une activité sociale, etc. voir : https://protegor.net/2013/08/quelles-motivations-a-pratiquer-les-arts-martiaux-sports-de-combat/).

    • Vincent Fericelli

      J’enseigne le Krav et effectivement il emprunte un peu partout les techniques de base qui fonctionnent en modifiant très légèrement la façon de la faire, mais on ne peut pas parler d’invention.

      Et surtout : oui il plus important c’est la tactique pas la technique. Mieux vaut savoir comment ne pas se retrouver coincé entre deux agresseurs que d’espérer s’en sortir face à eux avec une technique magique !

      Vincent de kravclub.fr

  18. Merci d’apporter ta réflexion intéressante. Tu as raison de dire que chacun a son propre objectif à pratiquer tel ou tel art martial mais alors il convient de clarifier les choses dès le départ pour ne pas se mentir et mentir aux élèves. Un exemple en tête : la publicité que certains professeurs font de leur discipline ( apprenez à vous défendre, défenses contre armes…) alors que l’enseignant développe tout au long de son cours des techniqurs de compétitions ou trop éloignées de la réalité). Il serait interessant également de voir combien d’instructeurs de méthodes de self défense soit disant « réalistes » sont allés sur le terrain, savent utiliser une arme à feu, connaissant au moins les 5 règles fondamentales de sécurité de l’armement avant même d’apprendre aux autres des techniqurs de désarmement qui remplissent si bien les pages de publicité… Si on supprimé tous ces charlatans, les instructeurs qui maîtrisent une méthode parce qu’ils ont avant tout eux même une maîtrise d’un art martial traditionnel, il n’en reste malheureusement très peu qui tiennent la route…

  19. le chinois du sud

    Bonjour à tous j’ai lu vos impressions
    je suis un pratiquant martial mais pour mon cas je ne repose pas sur les dojo pour apprendre je fais surtout travailler imagination et j improvise des techniques qui me sont propres et qui peuvent m aider en cituation reel mais cependant je travail en dojo pour apprendre et remplir mon bagage. Pour moi art du combat est en sois c’est chacun de se cultivé et de s’épanouir les dojo ou ecole sois disant meilleur sa n’existe un conseil pour le pratiquant et le nom pratquant prend ce qui te sert et utilise ta tete pour cree ta panoplie une panoplie qui est propre a toi, au lieu de devenir un clone

  20. rasta man

    ta raison mais bon c est pas tout le monde qui choisissent ce chemin les clones comme tu dis c’est surtout ceux qui vont dans les dojos pour copier, comme bruce lee

  21. Bonjour,

    J’étais un peu septique en arrivant sur site, sur google lorsque l’on tape : « apprendre art martiaux blog », on tombe sur cet article en deuxième page…

    Je suis plus ou moins d’accord sur ce que vous dîtes, mais cela ne s’adresse pour ce que j’en pense, qu’aux débutants. Quelqu’un qui pratique du Wing Shun depuis quelques années va sans doute avoir plus de chance de réussir que quelqu’un qui n’a jamais pratiqué vous ne pensez pas 🙂 ?

    Ensuite, il faut bien séparer art martiaux et sports de combat, ce que vous faîtes parfaitement ici. Un sport de combat, on n’y apprend que le combat, et un sport comme la boxe anglais que l’on peut maîtriser en quelques semaines nous sera plus utile en situation de defense car on ne se base QUE sur les techniques de frappe.

    • Pour l’exemple du Wing Chun que vous citez, ça va dépendre du professeur & du pratiquant en question… et puis du quidam qui n’a jamais pratiqué & à qui vous comparez le pratiquant de Wing Chun 🙂

      Si le pratiquant est encore en phase d’assimilation des techniques, et pas encore à l’aise avec ces dernières, et que le quidam a 20 ans de rugby derrière lui, dans le cas d’une agression, il peut être intéressant de voir qui s’en sort le mieux.

      Et si l’on prend l’exemple (inverse) d’un ceinture noire sûr de lui & peu expérimenté à des agressions, versus un mec pas sûr de lui qui a l’habitude de se faire emmerder et qui du coup change tjs de trottoir très en avance, ou ne réagit pas quand il se fait insulter et sait s’enfuir rapidement, même conclusion.

      L’idée de l’article c’est juste de dire « attention, tout n’est pas bon dans les arts martiaux », mais surtout pas de ne pas en faire 🙂

      Il faut pratiquer les arts martiaux en évitant la collection de techniques compliquées & pas naturelles (temps perdu & parasitage le jour où l’on a besoin de s’en servir), et rester humble sur son niveau de défense personnelle (tout « champion » peut se retrouver KO facilement dans la rue). That’s the idea.

  22. william

    Bonsoir,
    Je ne comprend pas pourquoi vous faites dans vos commentaires des liens avec la compétition et arts martiaux ce sont deux choses bien distinctes pour moi.
    Dans un art martial, on y apprend des techniques de self defense, (sinon je ne vois pas trés bien où ont cherché les instructeurs de self pour montrer des techniques), des attaques,des parades…et dans beaucoup de cas, des principes à appliquer.
    Pour ce qui est des reflexes dur à appliquer en situation de stress, on nous apprend dans les arts martiaux chinois à se détendre dans toutes situations. De plus, une fois que les techniques sont assimilées, je ne vois pas où est le problème?
    J’ai pratiqué le bagua et un peu le wing chun et je peux vous dire que lorsque je me suis fait aggressé par des gars, j’ai eu un moment d’étonnement mais j’ai repris mon sang froid et j’ai attaqué, contre attaqué…bref j’ai utilisé mes techniques sans problème.
    Tout ça pour dire que je ne comprend pas ce lien entre compétition et arts martiaux, d’autre part cette histoire de mauvais réflexe, pour moi il n’y en n’a pas juste qu’ils sont différents, voila tout! 🙂

    • Parmi les motivations à pratiquer les arts martiaux & sports de combat, qui sont multiples, il y a notamment le sport / compétition. Et à tel point que, en France, sur les 500+k pratiquants de Judo, les 200+k pratiquants de Karate, les 50+k de Taekwondo, les 30+k de Wushu… il y a un très grand nombre (majorité ?) de compétiteurs & une influence énorme de la compétition sur la pratique dans les clubs.

      Pour les quelques milliers (<10k) de pratiquants de Bagua & Wing Chun (d'excellentes disciplines), en effet, la compétition n'influence pas la pratique (puisque absente).

  23. Tout à fait d’accord avec l’article. Lorsque que l’on se retrouve en situation de confrontation avec plusieurs individus au sein d’un environnement que vous n’avez pas choisi(la nuit,le trottoir avec de nombreux recoins et obstacles)et que vous n’avez plus la possibilité de fuir car encerclés des indivuds déterminés alors effectivement cela ne ressemble en rien au confortable dojo ou salle de sport. Dans cette situation il n’y a pas d’arrêt de l’arbitre ou de partenaire conciliant. Si vous n’etes pas en état de sidération et que avez eu la chance de pouvoir vous défendre au lieu de vous transformer en punching ball vivant sous l’effet du stress, alors les coups partent de toutes part et dans ce chaos vous donnez mais recevez egalement et ce quelque soit votre niveau en art martial ou self défense….Il n’y a pas de surhommes aux techniques miracles dans la réalité mais juste nous et notre instinct de survie…

  24. Oui et non.
    C’est vrai qu’aujourd’hui pratiquer un art martial type kung fu ou karaté voir même des choses moins classique comme le ju jitsu ou le tae kwan doe ou l’aïkido rendent faibles.

    Après avoir pratiqué du CAC et du Ninjutsu j’ai suivi des cours d’Aikido. J’ai arrêté dès la troisième séance: on s’entrainait a avoir du style en compet et pas a se battre.

    Je vois des policiers dans les commentaires. Je suis 5eme dan de ninjutsu et lorsque je « m’amuse » avec mon ami chef de la gendarmerie je le bat à chaque fois car j’ai appris à combattre naturellement avec des techniques simples violentes et efficaces.

    Si l’on cherche a se défendre s’orienter vers un art martial grand public est stupide, mieux vaux matter un film de Bruce Lee. Le ninjutsu est déjà très différent dans l’entrainement:
    Âge minimum (mon dojo refuse sous les 18 ans)
    Techniques intuitives (pas de mouvement vraiment technique c’est très rapide et intuitif)
    Pas d’enchainement définis (au karaté si on rate un mouvement c’est fini, la on apprend plus un coup, un point, une torsion, et on improvise sur le coup)
    Porte les coups: a l’aïkido j’étais choqué puisqu’on simulait l’efficacité, impossible de savoir si sur le terrain se la va marcher. Alors qu’a l’entrainement de ninjutsu j’ai subi des torsions des membres a en hurler, des coups de poings reçus a pleine puissance. Aujourd’hui je sais exactement comment faire souffrir au mieux l’ennemi et comment le neutraliser rapidement. Et j’ai aussi une gestion de la douleur amélioré (quand je m’étais cassé le bras a moto je pensais avoir du juste un bleu alors qu’il s’agissait d’une double fracture.
    Neutralisation de l’ego: les cours sont maintenus par le bushido et il y a une philosophie a respecter. La prudence, le respect, le pacifisme sont des valeurs clés. La première leçon étant « si tu dois combattre alors tu as déjà perdu » puisque la situation n’a pu être réglé pacifiquement. Il faut aussi ne jamais prendre de risque. Même 5eme dan je me laisserai dépouiller par une bande de 4 ou 5 personnes, je ne veux pas prendre le risque de ne plus jamais marcher.

    Et enfin:

    La brutalité : je n’ai jusque la jamais vu un art martial aussi brutal et violent: la raison est que tout est bon pour gagner. Qu’il faille casser une jambe, briser un poignet, crever un œil, frapper dans des centres nerveux, propulser la tête de son adversaire contre le béton, agir comme un lâche, casser un doigt. Il n’y a pas de notion de dignité comme au karaté lors du combat. L’objectif est simple:
    Combat = danger donc neutralisation du danger.

    C’est pour ça que dire que Tout le arts martiaux rendent faibles c’est un peu fort. Disons qu’il y a des écoles grands publics et des écoles souvent peu connus et réservés à un public adulte et sérieux.
    Néanmoins faire attention aux arnaques (le ninjutsu ne se pratique pas avec une combinaison ninja et un bandeau autour de la tête) qui existe.

  25. Bonjour.

    Je vous donne mon approche personnel des arts martiaux, en réponse à cet article.

    Tout est une question d’approche, de vision des choses, de volonté. Si vous pratiquer un art martial pour simplement augmenter votre force, alors oui sans doute vous deviendrai plus faible. Pour moi ça tombe quand même sous le sens qu’un Dojo et la rue n’ont rien à voir… à vous et à chacun de faire la part des choses.
    Peu importe la discipline que l’on choisi de pratiquer, le « code » (la forme) sert à s’entraîner, s’imprégner de l’art martial et de ses techniques, mais encore, et c’est là que votre volonté est sensé intervenir, à s’imprégner de la philosophie de l’art martial (voir les préceptes du Karaté par Gaichin Funakoshi ou encore Confucius pour tout ce qui est Kung Fu, et d’autres encore… à vous de faire vos recherche !) Donc oui il est évident qu’en court de Karaté par ex. quand on pratique des exercice pour s’entraîner, on fait la forme, les katas pareil… une fois de plus trop de gens font l’amalgame. La forme n’a toujours servi qu’à s’entraîner et à apprendre. Dans la rue, ce sera le fruit de la pratique de la forme (le ressenti et les réflexes « appris ») qui ressortira et non pas la forme elle même. Ceux qui n’ont pas compris ça et veulent à tout pris rester dans la forme (qui n’est qu’un outil d’apprentissage je le répète) DEVIENNENT FAIBLE OUI.

    De ce fait, d’après moi ce qui rend faible certains pratiquants ne vient en aucun cas d’un art martial ou d’un autre. Mais simplement de son approche, de ce que l’on en fait.

    Et pour répondre un peu plus point par point :

    1- « la complication des technique » Eh bien non car personne n’a jamais dis que c’était facile. On ne devient pas un maître en 3 ans… c’est évident. Nous devons passer par la rigueur, la volonté, et même parfois la souffrance physique ou mental pour progresser, c’est tout à fait normal. « No pain, no gain. »

    2- « la dénaturation des réflexes naturels » eh bien ça dépend si on apprend avec des bouchons dans les oreilles ou si on ne s’est pas rendu compte avant que l’on avait pas un bon professeur… Les réflexes sont bien au contraire bien augmentés. Et si, je parle bien des réflexes naturels. Je ne veux pas faire de l’égo (comme cité ci dessous) mais 2 ans et demi de pratique, et j’ai bien plus de réflexes qu’avant. À ce propos, le travail seul (katas, techniques « dans le vent », déplacements) permet d’assimiler les techniques dans le but que chaque mouvement devienne fluide, précis, instinctif, et le travail à deux (bunkai en karaté, combats souples, etc..) permet d’aiguisé l’œil (réflexes), de développer le ressenti (point qui est beaucoup mis en avant dans le Wing Tsun). Donc les 2 exercices, seul ET à deux ou plusieurs, sont tout deux indispensables car complémentaires.

    3- en ce qui concerne le développement de l’ego et bien ça c’est tout à fait subjectif même ssi beaucoup de gens le développe effectivement déjà sans aucune pratique… une des maladies induites par notre société… L’art martial apporte également ceci : le combat intérieur. C’est à dire contre son propre ego. Si vous ne combattait pas votre ego, alors oui il vous bouffera et c’est en ça que vous serez FAIBLE c’est à dire sur le plan humain. Cela fait parti de la philosophie des arts martiaux… Je vous invite à regarder le film Yip Man. Le 2 aussi si vous voulez… personnellement ce film peut beaucoup nous apprendre en terme de sagesse, d’humilité. Certains diront que ce n’est qu’un film… alors c’est qu’ils ne voient pas plus loin que leur ego, ou comme on dit « que le bout de leur nez ».

    Pour conclure : quand on se sert d’un art martial en dehors de sa philosophie, de son essence, on se trompe de chemin. Vous ne pouvez pas avancer réellement si vous pratiquer sans la volonté d’avancer, de comprendre ce qu’est un art martial ainsi que toutes les valeurs qu’il apporte, à la base. Vous etes trop impatient, comme beaucoup de gens. Quand on va trop vite, qu’on brûle les étapes, forcément que le fruit de notre apprentissage ne sera pas bon, incomplet, pas mure.

    Bonne continuation à tous.

  26. Je suis tout à fait d’accord avec vous, apprendre des techniques « par coeur » peut constituer un obstacle et un défi de taille lors d’une situation réelle. L’efficacité de la réaction que ça soit défense ou riposte, dépend ,en grande partie de son caractère « naturel »; les gestes doivent être fluides, sans aucun automatisme susceptible d’alourdir le mouvement.
    Si vous lisez la page ci-dessous vous trouverez des conseils en self défense donnés par Bruce Lee lui même .
    http://1keepstrong.blogspot.com/2014/08/la-self-defense-vue-par-bruce-lee.html

    • effectivement, apprendre le technique par coeur et les restituer tel quel, sans forcément les adapter au contexte est un frein. Normalement le sensei ou autre intervenant doit toujours vous expliquer que c’est la base et que chacun s’adapte en fonction de sa carrure et que surtout les automatismes s’apprennent en compétition.

  27. lilian asensio

    Moi je trouve que peu importe l’art martial la technique ect un combat ne dépend pas de sa il dépend surtout de la personne tout le monde peut se faire mettre a terre par tout le monde .Les arts martiaux sont juste un outil, il faut savoir s’en servir je suis pratiquant de capoeira et moi l’on appris que dans un combat il n’y pas de règles, tout les coups sont permis.Je trouve que le plus important c’est de savoir sa ,les techniques c’est secondaire le plus important c’est la façon de penser.

  28. C’est vrai que c’est un article très intéressant sur les arts martiaux et c’est avant tout aux enseignants de faire ouvrir les yeux aux élèves qui pour certains pratiquent pour apprendre à se défendre donc pour une recherche d’efficacité. Je pratique le karaté do shotokan, et si on veut se rapprocher d’une certaine réalité il faut accepter de mettre certaines choses de côté, trop compliquées, irréalistes, et s’ouvrir à d’autres disciplines, et surtout à la défense personnelle qui regroupe des mesures de prévention, la communication, l’observation, un certain comportement responsable, le cadre légal…Il y a énormément de choses intéressantes dans le karaté, comme au kung fu, jujutsu, aikido. Le pratiquant désirant s’orienter vers la self il pourra le faire après un certain temps de pratique dans son dojo. Avec un peu d’expérience il pourra prendre un peu de recule, faire le tri voir enseigner à son tour avec sa propre vision, but etc…Mon beau frère est ceinture verte de karaté et lui il cherche avant tout l’efficacité absolue et quand on lui demande de balancer des coups de pieds niveau visage, retournés, sautés, des blocages hauts puis 10 minutes après riposter ça ne l’intéresse pas mais il faut passer par la, les bases, la copie conforme au professeur. Pour revenir sur les kata que beaucoup critiques, il y a avant tout l’objectif de rechercher selon sa corpulence, selon sa condition physique, ses objectifs (compétition, self…) les enchaînements simples, se rapprochant le plus possible de la réalité. Ensuite libre au professeur de faire réaliser des mises en situation, jeux de rôles, cas concrets…

  29. C’est avec grand intérêt que je l’ai lus les interventions de la plupart,très interessant.Pour ma part j’ai pratiquant en grande partie le yoseikan kempo 6 ans,le wing tsun 6 ans et la self defense.3 problèmes que je mettrai en évidence 1) beaucoup de style et de profs sont baser sur l’argent,en gros vous voulez les techniques avancés faut casquer (le wing tsun un système très commercial) 2) des profs de self defense très loin de la réalité ‘de la rue’ qui reproduisent des techniques sur 45 000 situations différentes sans pédagogie ni programme…donc les agneau se sente transformer en lion,donc un gros sentiment d’illusion et si la réalité venais à se présenter à eux ils comprendront vite que le courage sa ne s’achète pas à coup de licence…. 3) selon un article que j’avais lu il y a un moment de Mr Henry plée les art martiaux sont dans l’impasse de devenir des sport médiatisé pour attirer en délaissant le coté martial….j’ai 30 ans aujourd’hui j’ai pratiqué depuis l’âge de 8 ans,je me suis battu à plusieurs reprise et répondu instinctivement et des reflex de ce que j’ai pu apprendre.Pour conclure cette illusion du commerce de la stèle defense,sa peut rendre une personne bagarreur plus efficace et efficient en combat,mais on ne peux pas transformer un agneau en loup

  30. C’est avec grand intérêt que je l’ai lus les interventions de la plupart,très interessant.Pour ma part j’ai pratiquant en grande partie le yoseikan kempo 6 ans,le wing tsun 6 ans et la self defense.3 problèmes que je mettrai en évidence 1) beaucoup de style et de profs sont baser sur l’argent,en gros vous voulez les techniques avancés faut casquer (le wing tsun un système très commercial) 2) des profs de self defense très loin de la réalité ‘de la rue’ qui reproduisent des techniques sur 45 000 situations différentes sans pédagogie ni programme…donc les agneau se sente transformer en lion,donc un gros sentiment d’illusion et si la réalité venais à se présenter à eux ils comprendront vite que le courage sa ne s’achète pas à coup de licence…. 3) selon un article que j’avais lu il y a un moment de Mr Henry plée les art martiaux sont dans l’impasse de devenir des sport médiatisé pour attirer en délaissant le coté martial….j’ai 30 ans aujourd’hui j’ai pratiqué depuis l’âge de 8 ans,je me suis battu à plusieurs reprise et répondu instinctivement et des reflex de ce que j’ai pu apprendre.Pour conclure cette illusion du commerce de la stèle defense,sa peut rendre une personne bagarreur plus efficace et efficient en combat,mais on ne peux pas transformer un agneau en loup (dans l’instinct).

  31. L’article est un peu ancien, mais je ne résiste pas à la tentation de laisser un commentaire… J’ai pratiqué plus jeune (j’ai dépassé 40 ans) l’aïkido et je garde un très bon souvenir de ces années… Ainsi que pas mal de frustration! Le rythme de progression est lent, et les techniques, très belles, ne deviennent efficaces qu’après de longues années d’apprentissage. Nous ne sommes pas tous Steven Seagal, n’est ce pas? Il y a deux ans, voulant reprendre un sport de combat, j’ai assisté à une séance de démonstration de Krav Maga, pratique qui m’intriguait depuis quelques années déjà et sur laquelle je voulais me faire une opinion. J’

    • L’article est un peu ancien, mais je ne résiste pas à la tentation de laisser un commentaire… J’ai pratiqué plus jeune (j’ai dépassé 40 ans) l’aïkido et je garde un très bon souvenir de ces années… Ainsi que pas mal de frustration! Le rythme de progression est lent, et les techniques, très belles, ne deviennent efficaces qu’après de longues années d’apprentissage. Nous ne sommes pas tous Steven Seagal, n’est ce pas? Il y a deux ans, voulant reprendre un sport de combat, j’ai assisté à une séance de démonstration de Krav Maga, pratique qui m’intriguait depuis quelques années déjà et sur laquelle je voulais me faire une opinion. Je dois dire que ce premier contact m’a laissé un sentiment très mitigé: venant de l’aïkido, j’ai trouvé les techniques très laides, et surtout pas du tout « martiales ». Quoi, frapper les parties génitales, les yeux? Quelle horreur! Mais en même temps, j’ai été fasciné par l’efficacité de la chose, le côté sans fioriture… Je me suis donc inscrit, et je ne le regrette pas: je prépare ma ceinture verte, et je compte continuer encore quelques années! Donc pour revenir sur le sujet de l’article, je perçois parfaitement ce que l’auteur a voulu démontrer, ayant pratiqué un bel art martial traditionnel et un système de combat hybride: l’aïkido est parfait pour… faire de l’aïkido, mais peut se révéler « dangereux » en situation de combat. A l’inverse, le Krav Maga n’a pas la dimension esthétique des arts traditionnels, mais prépare beaucoup mieux à répondre à une agression. Est ce pour autant la solution miracle? Bien sûr que non, mais au delà des techniques de self defense et de combat, nous travaillons la gestion du stress, de la respiration, de la posture et de la gestuelle… Nous avons des ateliers de « mise en condition » durant lesquels on nous demande de « jouer » (dans le sens théâtral du terme) une agression pour nous rapprocher au plus près de la réalité… Dorénavant, je n’hésiterais plus une seconde à envoyer mon tibia dans l’entrejambe d’un agresseur ou à le sonner d’un coup de poing marteau derrière la tête, choses qui m’avaient pourtant tant déplu lors de cette fameuse première séance! Donc, oui, certains arts, à partir du moment où ils nous inhibent, nous rendent faibles.La survie à une agression ne doit pas s’embarrasser de considérations éthiques ou esthétiques. En espérant que cette (longue) contribution apportera quelque chose au débat,

  32. Je pense pour ma part que cela vaux pour certain art martiaux et pas tous.
    Plus jeune j’ai pratiqué la Karaté shotokan , très à fond c’était uniquement dans le but de savoir me défendre en cas de danger et avoir confiance en moi. Effectivement je reconnais tous ce que tu as dis en terme de « règle » dans ton article car certaines vraiment trop mecanique ou élaboré au Karaté assez complexe, limite les reactions en gros :
    -> On ne sait pas quoi faire en situation réelle
    Je me suis effectivement retrouvé face à une tel situation, sur le coup ben effectivement je ne savais pas quoi faire et par consequent ce manque m’a tétanisé completement.
    J’ai arreté
    Et je me suis tourné vers des sports un peu plus instinctif mais j’ai un but et je compte vraiment un jour pouvoir me defendre sans crainte et par instinc

  33. J’ai commencé les arts martiaux autour de l’age de 10 ans jusqu’a l’age de 25 ans . Judo, boxe anglaise , karaté , kung fu , aikido , capoera , ju ji tsu , jet kun do … j’ai arrété 4 ans sans motivation puis un jour je suis passé devant un cour de krav maga , je me suis inscrit puis j’ai suivi quelque cours, personne ne me connaissais , sur mon dernier cour , on fait du combat en touche , un eleve se jette sur moi tout ecxité , j’allonge mon bras tranquillement sans le frappé sur son menton , il tombe en arriere . Le prof me reprend , et me refile son assistant , je me bats tranquillement en avançant , l’assistant et bloqué contre un mur . Le prof prends alors ça place; et la pareil je suis calme , on termine le combat sans vainqueur,debout tête contre tête , chacun bloquant l’autre de la même maniere . C’était mon dernier cours , je n’y suis jamais retourné ,cette dernière expérience m’avait confirmé ce que j’avais toujours pressenti ,tous les arts martiaux sont sans emprisonné dans leurs propres règles et ego / fantasme .
    Depuis je fais de la force athlétique , les charges que je lève ne mentent jamais . On est pas le meilleur quand on le croit mais quand on le sait ; (swarzy)

  34. BARRIER Daniel

    Pour ma part la surcompensation est le mot-clé en ce qui concerne les formes traditionnelles (Karaté & Wing chun dans mon cas)La phase de désadaptation ou diminution des capacités n°1:
    La charge de travail est conséquente, ce qui entraîne une désadaptation de l’organisme et une baisse du niveau de performance. C’est en quelque sorte la période de travail.
    La phase d’adaptation n°2 :
    C’est la phase où l’organisme commence à s’adapter aux stress des entraînements et même si la charge de travail reste conséquente, le niveau de performance commence à augmenter. C’est la période où vous faites de grosses séances mais vous sentez que la forme n’est pas loin.
    La phase de surcompensation n°3 :
    C’est la phase recherchée : Une fois les formes traditionnelles digerées elles sortiront simplifiées naturellement,c’est pourquoi je ne crois pas aux techniques dejà epurées .Il faut noter toutefois que cet effet de surcompensention se produit au bout de longues années d’entrainement .Pour des quelqu’un de pressé vaux mieux pratiquer de la self-defense,boxe(s) etc…
    Au pratiquant de rester vigilant et savoir differencier l’entrainement et la vrai situation

  35. Bonjours j’aime beaucoup cet article et les commentaires sont très juste pour la plupart, moi je pratique le krav maga méthode de self défense israélienne et je ne peut pas dire mieux que teste par vous même.

  36. alors bon je me demande vraiment si le 3car des gens qui parle sur ce fofo ce sont deja battu dans la rue, quand je voie des phrases du genre quand il y a 5 mec qui t’entoure vaux mieux rien faire et s’enfuir… mais mdr quoi les gens un peut d’honneur merde!! comment tu veut te regarder dans une glace apres 😮

    pratiquant un sport de combat ou pas si tu a l’esprit guerrier tu peut defoncer des ceinture noir ect…

    mais un mec qui est ceinture noir de judo karaté ect qui a en plus l’esprit guerrier on entre dans une autre dimension dans la baston…

  37. il est vrai que dans les arts martiaux, on tend à être de plus plus cadré par des règles « favorisant » une pratique plus harmonieuse de la discipline. Pour une personne non habitué aux randoris, à la compétition, ils perdent souvent leur calme et se battent au final sans utiliser leur sport.
    Après si vous avez une bonne maitrise de votre sport, le but premier est d’esquiver le maximum de coup et de profiter des ouvertures laissées par vos assaillants. Partez du principe que ceux qui s’attaque en bande à 1 ou 2 personnes sont des faibles, visez celui que vous jugez le plus imposant, leader en premier.

    • Comme j ai tendance a souvent le dire tu peux etre pratiquant d un art martial et etre tres bon sur un tatami ou ring etc et en revanche etre une quiche en combat reel de rue, et un combattant de rue peut lui etre tres bon sur le macadam et tres nul sur un ring,ce n est pas a mon sens tant le sport ni meme la duree en annee ou vous l avez exercee qui compte,mais le plus utile em combat de rue est surtout d avoir une sacre paire de couilles

  38. C’est n’importe quoi, tout dépends de l’enseignant et de l’esprit du club, et n’allez pas dire que vos cours de self défense font des miracles, le meilleurs combattant reste celui qui a de l’expérience. Je fais actuellement du taekwondo traditionnel et toute les techniques de self défense sont vues (point vitaux, attaques de mains ouvertes, cléfs de bras, défense au couteaux etc).
    Tout vient de l’enseignant et de sa politique, certains enseignants de karaté et de taekwondo recherchent juste la compétition, d’autres la self défense. Et certains ont l’expérience du combat de rue et d’autres non. Cela dépends du club et de l’enseignant.
    Il ne faut pas généraliser.
    Un art martial, même si il a été souvent dénaturalisé d’une optique de compétition et d’éducation, reste un art qui apprends à se défendre. Il y a aussi des techniques simple qui sont apprises, et des techniques dangereuses sont aussi vues. Mais surtout il y a une bonne analyse de la situation qui est donnée.
    Mais après c’est sure, en ce qui concerne la self défense, mieux vaut se tourner vers un enseignant spécialisé dans ce domaine.

  39. Article très intéressant, et très réaliste.
    Il est vrai que les art-martiaux, malgré le fait qu’ils entrainent le corps au « combat », ne prépare pas forcément l’individu a faire face a une personne lambdas (en dehors des compétitions).
    Mais aujourd’hui, les arts martiaux ont-ils réellement vocation a se défendre? Car les mentalités et cadre de vie ne sont plus les même que lors de leur création.

  40. Je vais ajouter une vérité à toutes les vérités qui ont été dites jusqu’à lors. Un pratiquant d’arts martiaux, se doit de comprendre une chose : son objectif. S’il veut être en forme, c’est donc l’entraînement pour la santé qui va primer. S’il veut être un champion, c’est donc l’entraînement en vue des titres à obtenir qui va être privilégié. S’il doit utiliser technique et puissance pour son travail (agent de sécurité par exemple) ce sera donc un entraînement d’appréhension de la violence qui sera le meilleur. Se battre, tuer pour protéger son territoire ou pour manger est un résidu de l’évolution du cerveau reptilien. Personne n’a tort, tout le monde a raison car peu importe votre objectif, il sera toujours justifié.

    Pour en revenir au sujet de cet article, je crois effectivement que si les arts martiaux vous rendent faibles, c’est que soit vous n’êtes pas réguliers ou persévérants dans votre pratique, soit que vous êtes tombés sur un mauvais instructeur. De toute façon, vous vous écartez de la Voie, c’est une évidence.

  41. Il y a des arts martiaux qui privilégie la créativité comme le systema. Donc il y a une facilité d’adaptation à toutes les situations. De plus cela apprend à gérer le stress.

  42. Article très intéressant. Chaque pratiquant doit avoir ses raisons pour pratiquer un art dit : « martial »….
    Pour ma part, c’était pour ne pas finir sur un fauteuil roulant (handicap au deux jambes, polio) …. autant dire que c’était pas gagner avec des jambes comme des spaghettis mais….le corps et les bras sont là et grâce à l’illusion et l’identification de mes débuts j’ai poursuivi mon dur labeur de « karatéka »…. Maintenant 2ème dan et chez les « valides » s’iouplé.
    Mais, à un moment donné et comme le disait Feu Maitre Henri Plée, il nous faut devenir pragmatique et cesser de « jouer » s’il l’on aspire à entrevoir une certaine réalité.
    Sincèrement, peut-on réellement pratiquer un art martial de guerre à une mentalité des temps de « paix » !
    Assurément non, pour cela il nous faut à tout prix nous « situer » dans les temps anciens où tuer était une nécessité « VITALE »….
    Je pense que maintenir cet état d’esprit en permanence lors des entrainements peut permettre d’atteindre d’autres « dimensions » dans la pratique.
    Personnellement, je peux dire que dans mon cas, pratiquer avec cet état d’esprit m’a permis de conserver, tant bien que mal, mes jambes et de garder mon « autonomie » physique.
    Bonne soirée à tous et bonne continuation… Oss !

  43. Et ce que j’ai appliqué (malheureusement) en combat réel, c’était quoi alors ???? J’ai la réponse.. Je pratique le Karaté depuis de nombreuses années…. Alors je pense que par rapport à cet article, vous êtes sincère dans vos dires, mais … à côté de la plaque. L’art martial, comme la self défense, c’est une pratique individuelle. Individuelle, car lorsque le jour de la vérité arrive.. Vous êtes tout seul (généralement). Et le rapport entre l’art martial et la compétition ? Et alors.. Maintenant on organise des compétitions de krav maga, et de self défense.. Ne me faites pas rire j’ai les livres gercées aurait sorti Lino Ventura (par ailleurs excellent catcheur).. Toutes les techniques démontrées en self défense actuellement, ne sont absolument pas nouvelles pour moi, qui pratique le Karaté depuis de nombreuses années.. Et qui ai appris à me focaliser sur quelques techniques de défense, seulement que je sens bien, et non pas une multitude.. Je préfère la qualité à la quantité. Vous les acteurs dits de « terrain », critiquez les arts martiaux traditionnels, mais vous êtes vous déjà retrouvé confrontés comme moi à la réalité ? J’espère que si, vous vous en êtes bien sorti. Bon courage dans votre pratique..

  44. Et je rajouterai, si vous me permettez bien sûr, avec tout le respect que j’ai pour vous : Le karaté traditionnel est-il faible ? C’est un débat stérile selon moi. Les arts martiaux traditionnels ne sont pas faibles. Ils ont fait leurs preuves sur le terrain depuis des lustres.. Et puis à mon avis, ils apportent autre chose que les méthodes de self défense (accès uniquement sur la technique).. Un état mental positif, destiné à rendre l’homme « bon ».. Destiné à l’épanouir dans la vie, et non pas, à le névrosé à terme (problèmes des méthodes de self actuellement)..

    • Merci de votre intervention, nous ne sommes pas d’accord, donc c’est intéressant. Et encore, étant Karateka aussi, ça se trouve, on va se rejoindre :
      – « Et ce que j’ai appliqué (malheureusement) en combat réel, c’était quoi alors ???? J’ai la réponse.. Je pratique le Karaté depuis de nombreuses années…. » => c’était vous et ce que vous avez su tirer du Karaté, peut-être quelque chose de très efficace, ou peut être que les situations étaient très simples, mais je pense plutôt (et volontiers) à la 1e option
      – « Alors je pense que par rapport à cet article, vous êtes sincère dans vos dires, mais … à côté de la plaque. » => un poil agressif quand même 😉
      – « L’art martial, comme la self défense, c’est une pratique individuelle. Individuelle, car lorsque le jour de la vérité arrive.. Vous êtes tout seul (généralement). » => 100% ok
      – « Et le rapport entre l’art martial et la compétition ? Et alors.. Maintenant on organise des compétitions de krav maga, et de self défense.. » => autre sujet en effet que l’on peut débattre, on peut en gratter des pages sur ça ^^
      – « Toutes les techniques démontrées en self défense actuellement, ne sont absolument pas nouvelles pour moi, qui pratique le Karaté depuis de nombreuses années.. » => pour fréquenter pas mal de profs de self depuis des années, s’ils ont bien un point de commun, c’est de dire « on n’a rien inventé », tout le monde est d’accord sur ça
      – « Et qui ai appris à me focaliser sur quelques techniques de défense, seulement que je sens bien, et non pas une multitude.. » => ah ben voilà pourquoi votre approche à vous marche, car vous appliquez une pédago de discipline de self… focus sur un arsenal limité et bien à vous de techniques… ce que ne fait généralement pas un prof de Karate qui enseigne un arsenal hyper complet de techniques
      – « Je préfère la qualité à la quantité. » => vous avez raison
      – « Vous les acteurs dits de « terrain », critiquez les arts martiaux traditionnels, mais vous êtes vous déjà retrouvé confrontés comme moi à la réalité ? » => le titre de l’article est provocateur et ca en a fait 1 des articles le plus populaire du blog, car internet aime la provoc… mais fondamentalement je pense que vous trouverez pas plus fan des AMSC (arts martiaux & sports de combat) dans leur ensemble, y compris traditionnels, que moi. J’ai repris le Karate, ma discipline de base, car je l’aime. Mais ma motivation n’y est pas la self-défense. Quant aux expériences terrain, il y a sur le marché des disciplines de self-défense, des profs qui ont peu d’expérience terrain, et d’autres que j’ai rencontré qui ont vécu des choses incroyables, des métiers où la violence était au quotidien, des anciens mili ou forces de l’ordre… difficile de s’y retrouvé entre les uns et les autres. Et puis une personne qui a vécu le terrain n’a pas toujours su en tirer les bonnes leçons et/ou su les transmettre (certains si heureusement), inversement certains « théoriciens » sont hyper bon pédagogues, même s’ils n’ont jamais « vu la mort ». Un peu d’ailleurs comme en sports de combat, les meilleurs champions ne sont pas souvent les meilleurs pédagos
      – « Les arts martiaux traditionnels ne sont pas faibles. » => non, je dis qu’ils peuvent rendre faible (ou plus faible que l’on ne croit) si mal pratiqués, et notamment sur les 3 points levés dans l’article
      – « Ils ont fait leurs preuves sur le terrain depuis des lustres.. » => euh, alors là pas tous, et même ceux qui ont existé à des époques de guerre, ils ont beaucoup évolué depuis et n’ont rien à voir avec la pratique d’il y a 100, 200, 500 ans
      – « Et puis à mon avis, ils apportent autre chose que les méthodes de self défense (accès uniquement sur la technique).. » => oui et non. Oui les AMSC apportent autre chose, article ici : https://protegor.net/2013/08/quelles-motivations-a-pratiquer-les-arts-martiaux-sports-de-combat/ et non, la SD n’est pas accès uniquement sur la technique, c’est ce que l’on s’évertue à expliquer sur ce blog. C’est un état d’esprit, un travail sur soi (de communication, de connaissance de soi / de ses limites / de ses réactions sous stress), un travail de préparation mental physique & matériel, et côté technique c’est surtout apprendre des principes plus que des techniques…
      – « Un état mental positif, destiné à rendre l’homme « bon ».. Destiné à l’épanouir dans la vie, et non pas, à le névrosé à terme (problèmes des méthodes de self actuellement).. » => Pour moi, la SD amène aussi l’homme a être encore plus concrètement « bon » et très humble, et les clubs qui fabriquent des névrosés sont à bannir, à éradiquer car ils fabriquent l’inverse de ce que la SD doit construire, ils fabriquent du danger. Au même titre que pour les clubs d’AMSC qui fabriquent des bourrins à l’égo faussement gonflés d’ailleurs et qui ne fabriquent pas ces hommes « bons » dont vous parlez et qui sont bien l’objectif de grands arts martiaux comme le Karate.
      Protegor démarre en intro par ce chapitre pour commencer la lutte contre la parano d’ailleurs : https://protegor.net/2011/07/protegor-le-guide-pratique-et-zoom-sur-securite-vs-paranoia/

  45. Je viens de lire votre réponse. Si vous m’avez trouvé « un poil agressif » sur certaines réponses, c’est le passionné qui parle, il ne faut pas y voir de l’animosité, je pense que vous l’aurez compris. J’avais lu, oui, que vous aviez fait du karaté.. et là où je ne comprends pas bien, c’est pourquoi comme beaucoup de profs, vous vous orientez vers d’autres disciplines de self (certains profs de karaté pourtant haut gradés même, s’orientent vers le krav en plus du karaté ? Pour se faire de l’argent ? Parce qu’ils ne croient plus en leur karaté ? Le mieux serait que je leur pose la question me diriez vous).

    Malgré que vous pratiquiez encore cette discipline d’après ce que vous m’écrivez. Mais je ne comprends pas pourquoi vous ne trouvez dans votre pratique du karaté une discipline d’auto-défense ? Du moins c’est ce que j’ai compris. J’aimerai citer les exemples de Masutatsu Ôyama, de Bobby Lowe son élève, (dont les vidéos self sont sur you tube, mais je reconnais un tantinet dépassée par rapport à ce qui se fait aujourd’hui).. Des gars comme Bill Wallace, Chuck Norris, Joe Lewis, qui sont tous passés par le Karaté ou le Tangsoodô, ont créé leur propre système de self défense, nommé « Karate System », donc à base de Karaté à 90%.. Mais leur karaté self est plus réaliste que des Ippon Kumité où l’on se défend sur des oi zuki ou yoko geri jambe arrière par exemple, je ne vous apprends rien. Ces gars là n’ont pas attendu Ropers, Mastro, H. Tronche pour démontrer un système de Self efficace, propre, clair, très proche de leur style. Mais aussi d’autres maîtres du karaté ôkinawaïen, prenons un exemple vivant avec Morio Higaônna et Tetsuhiro Hôkama, il est vrai deux exceptions. Mais je pourrai aussi citer Shimabukuro de l’Uechi Ryû, et aussi Takemi Takayasu, représentant de l’Uechi Ryû en France.. La liste est longue. Ce sont des pratiquants hors norme je reconnais cela dit… Regardez les vidéos de Hôkama du Gôjû Ryû, c’est un régal, mais on voit que ce gars a praitqué tous les jours de sa vie, et qu’il a une science martiale réellement très avancée, qui n’est pas à la portée du premier venu.

    J’arrête là car je pourrai encore en dire long, et je voudrai juste revenir sur les experts de self actuels et « pseudo » experts. Oui, vous avez raison, certains profs de self ne sont pas des tocards, j’aurais dû le préciser dans mes précédents posts, mais voilà je l omis. Certains donnent même de très bons conseils d’après ce que j’ai vu sur leurs vidéos.. Mais parfois, des débutants, qui n’ont jamais rien pratiqué, vont être en extase devant ces vidéos, pensant qu’en 6 mois de temps ils pourront faire pareil. Et là le bât blesse, car en plus certains proposent même qu’on les paye pour une progression.. Interactive. Vous me direz, des millions de vidéos de Karaté, Kung Fu, Jûdô et autres arts martiaux se sont vendus de la même façon dans les années 80, 90.. Sauf que là j’ai l’impression que l’on a franchi un cap, je ne sais pas.

    Et puis n’importe qui sur internet propose des conseils d’autodéfense. Chacun a sa sauce. Peut être aussi je ne comprends pas bien ce système, moi qui aime la discipline et les choses carrées, d’où ma pratique du karaté.

    Après, vous me dîtes que la self n’est pas simplement une technique, car j’ai dit qu’elle avait tendance à fabriquer des névrosés. A y réfléchir, là aussi je me suis peut être laissé un peu emporté, car en lisant vos explications à ce sujet, je reviens sur mes dires. Mais c’est aussi mon expérience d’un cours de self style krav, (même si à vrai dire on ne savait pas trop ce que c’était tellement c’était du n’importe quoi car accès sur la force) qui parle. Je voulais essayer une fois, pour voir.. sans quitter le karaté pour autant. Je pense que vous êtes sincère lorsque vous me dites que la self peut être autre chose qu’une technique. J’y suis peut être allé un peu fort. Tout comme j’ai vu aussi des profs de karaté, et donc un club entier, bourré d’ego et de personnes au code moral qui n’avait rien à voir avec les arts martiaux, à mon grand regret.

    Je suis quelqu’un de sensible quand on touche à l’art martial traditionnel, aussi vous comprendrez le sens de mes deux premiers messages, même si toutefois, j’ai eu l’impression que par votre réponse, nous étions finalement sur presque la même longueur d’onde.

    Bonne continuation à vous, amitiés sportives.. et martiales !

    • Oui, j’ai bien senti la passion, et ce point nous rapproche.

      Quand j’étais 1e dan, à 18-19 ans, je me suis fait agressé alors que j’étais caissier pour un job d’été, par un mec qui devait avoir mon âge et déjà un casier. Je n’ai rien vu venir. Je savais placer de super mawashi-geri en pleine tête en « kumite », voire même des ushiro-mawashi tobi geri et je m’éclatais sur Unsu en « kata », mais jamais je n’avais ressenti le besoin de bosser la self, car je vivais dans un contexte sans danger, sans agression. Jeunesse cool de province. Ce jour-là, rien n’est sorti, pourtant j’étais au top de ma forme. Bon, je n’ai eu que la joue gonflée et l’ego un peu dégonflé 😀 Ca n’a pas radicalement changé ma pratique, ni émoussé ma passion, mais quand un peu plus vieux j’ai changé de ville, donc de club, puis que j’ai du me poser la question de l’évolution de ma pratique, j’ai goûté à d’autres disciplines. Du Taekwondo (avec Me Han Chun Tec à Bordeaux), du Wushu (avec Jiang Bang Jun à Pékin)… du tradi donc toujours, mais aussi, progressivement du moderne, avec le Pankido (avec Patrick Lombardo à Paris), le Systema (avec Jean-Michel Leprêtre à Paris), j’ai découvert l’ACDS aux heures de Fred Perrin & Philippe Perotti… tous des systèmes qui changeaient du tradi. Le Pankido restait très tradi dans la forme, mais mélangeait toutes les distances de combat (yc le grappling) et l’approche de la self était très pragmatique et critique déjà sur les juji-uke et les enchaînements statiques. Le Systema était perturbant, pas de technique, mais apprendre à réagir face à un coup, travailler au ralenti, travailler la respiration, executer des techniques biomécaniques naturelles et personnelles. L’ACDS, c’était une approche cartésienne avec un arsenal technique simple à se souvenir, très souvent répété, et qui marchaient pour un large spectre d’attaques ; et lors des pauses déjeuner pendant les stages, un urgentiste donnait un cours de secourisme. C’est là que j’ai rencontré mon binôme d’écriture qui a l’époque officiait à la BAC et passait ses journées à parcourir les rues de la capitale et à observer les gens et détecter les voleurs, les violeurs, et autres agresseurs en tous genres. J’ai découvert une personne, lui aussi Karateka à la base, qui outre ses capacités de défense au top (car autant passionné que nous deux par les arts martiaux) avait en plus développé des skills d’observation quasi sur-humaines, il voyait des détails que personne ne voyait pas. Quand on a écrit Protegor, c’était sur ce constat de « on en a marre des manuels de self qui sont des catalogues de techniques que l’on feuillette et que finalement on ne travaille pas », mais il faut absolument développer tous ces à-côtés que les AM traditionnels ont oublié : comment interagir avec un agresseur potentiel, comment regarder un agresseur, comment ne pas ressembler à une victime, comment se positionner dans le métro, dans la rue, en voiture, quels accessoires de défense avoir sur soi, comment se conformer à la législation de son pays, comment adapter sa vigilance selon le contexte, comment fuir, quand décider de prendre l’initiative, comment avoir une garde non agressive (dite passive) pour ne pas soi-même déclencher l’agression tout en maximisant ses risques de prendre un coup, comment sauver une personne blessée suite à l’agression, que dire à la police après une agression… et pour la partie purement affrontement physique, ne pas devoir connaître 33 kata et leurs bunkais pour s’en sortir… se limiter sur les techniques pour avoir ses propres spéciaux et ne viser que les cibles qui marchent dans la rue (et qui sont souvent interdites dans les AMSC qui ont développé des formes de compétition). La SD a ses raisons d’exister même si fondamentalement pas si différente que ça du Karate. D’ailleurs, depuis mon retour au Karate, je suis avec un de mes anciens camarades des débuts qui a développé une pratique traditionnelle de la self qui me bluffe. Mais il va manquer tout de même, par rapport à une discipline moderne de self-défense, le travail psychologique, l’ouverture à la recherche personnelle au-delà d’un simple style, au secourisme, au tir, aux armes blanches, et puis pour le futur, ce que je vois qui va encore plus différencier les disciplines de SD des AMSC sera les entraînements réalistes de scenario-training, qui se développent de plus en plus en ce moment, et qui sont des situations fortes pour éprouver son stress personnel au maximum de ce qu’il est possible de faire dans un contexte non dangereux pour le pratiquant.

      Un dernier point car il faut bien arrêter à un moment, mais Wallace, Lewis, Norris (ou Urquidez que j’ai eu la chance de rencontrer il y a longtemps) ont fait des choses très bien dans les années 60-70-80 à partir du tradi, mais ce sont des êtres exceptionnels et à une époque où les dangers étaient différents. Une discipline de self-défense doit aujourd’hui être capable de redonner un peu de confiance à une Mme Michu qui ne souhaite pas consacrer sa vie à un art martial. Car, on peut s’en attrister ou pas, la pratique sportive et martiale évolue dans la société, et les gens s’intéressent à plus de choses qu’auparavant mais moins profondemment (étude Nielsen Sports). Moins de gens s’investissent à fond et dans le long terme dans une discipline. Il faut faire avec et démocratiser les arts de défense, ne pas les garder pour les élites, et les rendre plus rapidement efficaces dans leur pratique. Imaginer des bunkai efficaces sur une forme de Karate peut être passionnant quand on maîtrise l’alphabet technique de la discipline, mais il y a beaucoup plus rapide pour apprendre la base de la self. Le Karate a été fait pour une diffusion massive… la discipline de SD idéale finalement devrait être du coaching personnalisé car totalement adapté au pratiquant, à son contexte de vie, à ses pratiques antérieures, à sa morphologie… Entre les deux, il y a un vaste champs de disciplines de self qui apportent des principes juridiques, psychologiques et techniques, et des techniques, à des pratiquants que la répétition de kata ou de kihon exotique démotiverait. On retombe un peu sur le sujet des motivations à pratiquer…

      Au plaisir !

  46. Je voulais simplement vous dire que j’ai découvert votre livre Protegor il n’y a pas longtemps, et surpris de voir que ce dernier n’était pas une fois de plus bourré de techniques, mais au contraire de conseils pertinents et riches.. je continue pour ma part ma pratique martiale, avec ces quelques conseils bienvenus. bonne continuation.

  47. Pingback: Quelles motivations à pratiquer les Arts Martiaux & Sports de Combat ? - PROTEGOR® sécurité personnelle, self défense & survie urbaine

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