Un reportage très bien fait pour évoquer le revenge porn a été diffusé le 30/03/2022 sur France 2 : Infrarouge « Ennemi Intime » du 30/03/2022. Le replay est disponible un certain temps, profitez-en, c’est gratuit :
https://www.france.tv/france-2/infrarouge/3168471-ennemi-intime.html
Ce sont 30 minutes à voir, à diffuser pour participer à freiner ces actes de « véritables tarés » (désolé du jugement).
Le revenge porn, ou diffusion non consentie de photos/vidéos d’une autre personne (généralement pour de la vengeance, parfois par frime stupide et irréfléchie) mélange accessibilité de la vengeance aux plus couards et aux plus détraqués (car c’est plus facile en ligne qu’en vrai) et absence totale d’empathie et de considération de l’autre (avec qui on a généralement eu des rapports intimes, ce qui en dit long sur le déséquilibre de la personnalité auteur de ce genre de méfaits). Cela touche aussi beaucoup les mineurs ou jeunes, et est souvent une forme de harcèlement (moral, sexuel, scolaire…).
Pour éviter que le revenge porn ne se termine en vengeance sanglante (ou en suicide de la victime, ce qui est trop souvent le cas), il faut à la fois une action forte de la Police/Justice et rapide des plateformes numériques pour retirer des photos/vidéos signalées.
L’impunité du revenge porn, qui concerne en majorité les femmes côté victimes (mais pas que, le reportage montre aussi un homme), fait passer les hommes pour des monstres ; alors qu’il s’agit ici de délinquants minoritaires. Le rôle des hommes qui ne comprennent pas qu’il soit possible de faire ce genre de choses est d’en parler, d’afficher sa position, et d’agir sur leur entourage pour aider celles ou ceux qui pourraient en être victime.
A noter :
- Le 3018 à faire connaître aux mineurs : https://e-enfance.org/numero-3018/besoin-daide/
- Un gros soucis sur la méconnaissance, y compris de la Police, sur les lois associées à la divulgation de photos de tiers
- Des comportements à changer dans la Police a priori (cf. témoignage de Sophia)
- Des délais de Justice hallucinants (8 ans sur l’exemple de Sophia, des reports de 1 an sur une autre affaire…)
- Le collectif StopFisha lutte avec une certaine efficacité contre le revenge porn (« raids de signalements » par ex.), avec un biais très féministe (qui peut se comprendre vu que les femmes représentent la majorité des victimes)
- L’association Les Mots de Tom contre le harcèlement à l’école
La recette en cas de (pour les mineurs victimes) donné dans le cadre de ce reportage :
1 – Screener
2 – Bloquer / signaler
3 – En parler à un adulte proche / de confiance
4 – Porter plainte
5 – Appeler le 3018
Bsr, le plus simple donc le plus basique: le rôle des parents est de prévenir chaque jeune de ne pas se faire prendre en photo en tenue d’Adam et/ou pouvant porter préjudice! Fichtre il faut être mou du bulbe pour ne pas savoir et faire savoir cette règle!
Ce n’est pas aussi simple.
La sexualité est importante et les images de nudité jouent un rôle important pour certains, de fantasme, de séduction, peu importe… et c’est hyper puritain de « vouloir cacher les corps ».
Par ailleurs, avec une personne dont on est très proche, il peut être compréhensible de « ne rien cacher ». Avec les gens sains, ça ne pose pas de soucis, et avec les gros tarés, un jour ça peut devenir un problème.
Il ne faut pas se retrouver dans une société puritaine ou coincée à cause des tarés.
Du coup, la solution c’est de ne pas faire n’importe quoi (d’où des conseils de photos nues sans marques distinctives évidentes, de snap/photo non screenables, etc.) et de punir les tarés. C’est plus compliqué que juste dire aux gosses « jamais tout nu », car de toutes façons ça ne fonctionnera pas, puisque leurs potes le font.
« ne pas se faire prendre en photo en tenue d’Adam et/ou pouvant porter préjudice! »
Facile à dire…
Quand on est jeune, ou même adulte, on peut se faire manipuler par les sentiments:
« Quoi tu ne me fais pas confiance?! » « Je ne suis pas un mec comme ça moi! » « laisse moi te prendre en photo, tu es trop belle » « mais non, mon smartphone n’est pas allumé, je te jure ». Presque aussi classique que le coup du mec qui refuse la capote parce que « lui » il sait qu’il est en bonne santé (s’observe avec les deux sexes).
Et je ne parle pas de la prise d’alcool et de la désinhibition.
mmm… et puis qui te dis que la victime est consentante? Genre ton/ta compagnon/compagne d’une nuit a planqué un smartphone… Tu vas pisser, il/elle allume la caméra… Ca a de la place une carte mémoire… Un film d’une heure tient en 1Go, une carte flash de 64Go c’est 30€ (en 2022). 64h de film!
Et ces machins là sont si discrets… Pire si l’agresseur utilise un ordinateur avec une webcam.
Mais pour continuer sur le plan éducatif, il y a peut être quelque chose à dire à nos gosses:
« Jamais au grand jamais tu ne balanceras les photos d’autrui sur le net, même avec leur consentement. Jamais tu ne feras suivre la photo dénudée qu’un pote t’a transmise et le plus tôt possible tu casseras cette chaine de m…rde. Parce que la personne dont tout le monde se fout, un jour ça pourrait très bien être toi ou quelqu’un que tu aimes. Parce qu’en participant au revenge porn, tu es un complice et toi aussi tu détruis la vie de la victime. Kapish?! »