Lors d’une rencontre fort cordiale avec Charles Joussot, le pionnier du Penchak Silat en France (puisque c’est lui qui a fait venir Maître Turpinj, à l’origine du Silat qui s’est développé en France), nous avons eu une discussion de passionnés sur les accessoires de défense, que ce soit pour les agents de sécurité (Charles a beaucoup travaillé dans la sécurité) ou pour les civils.
Pour ma part, j’ai connu les premières créations de Charles avec le poing de défense, il y a fort longtemps, avant Protegor. C’était une version intelligente du « brass knuckles » (le « (coup de) poing américain ») en plastique dur, léger, et réduit à 2 kentos (1e phalanges), ce qui est suffisant, avec en plus un ergot de pression ou de frappe en « haito » (coup donné de l’extérieur vers l’intérieur avec la main côté index).

Puis ensuite, alors que je faisais du Pankido avec Patrick Lombardo, un art martial qui arrive à mixer le traditionnel, le combat (avec en but ultime les « Ceintures d’Or » qui étaient les pionniers du MMA en France) et la self-défense, j’ai découvert le « pic d’auto-défense Charles Joussot« , qui était l’objet d’entraînement idéal du Yawara, symbole du « petit objet contondant » de défense.

Plus récemment, après avoir pu essayer des matraques telescopiques de qualité de la marque ASP (comme la airweight, revue en 2011), cet objet est devenu très mal vu par les forces de l’ordre. Un accessoire de défense agressif et conduisant directement en GAV en cas de port… et Charles Joussot sortait sa telesco en plastique, idéal pour l’entraînement, légère, mais aussi dure et solide. Un outil beaucoup moins agressif et efficace. Quand Protegor avait une boutique, il y a quelques années, c’était un des 3 best-sellers.

Et pour finir, il y a peu donc, Charles me faisait découvrir son « fouet de défense ». Le concept existait déjà aux US depuis quelques temps avec un fouet en métal qui à mon avis blesse profondemment la personne visée. Les américains sont moins dans la recherche de non-létalité que nous… Je m’étais amusé à en bricoler un dans mon atelier paternel en Auvergne, mais l’objet est peu pratique et hyper violent. Charles a réalisé quant à lui un objet souple, léger, que l’on peut mettre dans un sac plié en deux… et pour l’avoir essayé, il tape quand même fort, mais ne laissera que des hématomes.

Avec des personnes comme Fred Perrin, Charles Joussot fait parti de ces personnes expérimentées qui ont une réflexion précise et pragmatique sur les accessoires de défense.
La boutique de Charles est disponible ici : https://www.cj-production.fr
Bsr, des joujoux qui feront arpenter les couloirs des tribunaux leurs propriétaires honnêtes! Car les hommes en bleu et en robe détestent que le citoyen se protège !
En même temps, entre une arme de protection personnelle et une arme d’attaque, la différence peut être mince…
En ce qui me concerne, j’ai dû trimballer sur moi à peu près tous les gadgets de self possibles et imaginables (porte-clé Yoogo, kubotan, mini-telesco…) et j’en suis arrivé à la conclusion que chacun de ces gadgets pouvait être avantageusement remplacé par un objet usuel (stylo, lampe torche…) qui allait présenter le double avantage d’être légal de port; et d’avoir une autre fonction. Pour une efficacité en mode « self » tout à fait similaire. Bref, je sais pas combien représente le marché de la self, mais je pense qu’il y a quand même une bonne part de business là-dedans.